A la faveur d’une série de visites qui l’a conduit dans différentes institutions de la République mardi, le chef du gouvernement a évoqué la situation sécuritaire particulièrement dégradée dans le centre du pays.
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, à la tête d’une forte délégation, s’est rendu, ce mardi 9 janvier 2017, dans plusieurs institutions de la République dans le cadre de visites de prise de contact. De la Cour constitutionnelle au Conseil économique social et culturel en passant par le Haut conseil des collectivités territoriales, entre autres, le chef du gouvernement a sollicité la collaboration de ses interlocuteurs du jour. Ces derniers l’ont félicité pour la confiance méritée, avant de lui exprimer toute leur disponibilité à l’accompagner dans l’accomplissement de sa mission à la tête du gouvernement.
Au Conseil économique, social et culturel, où le périple du Premier ministre et sa suite a pris fin, Soumeylou Boubèye Maïga s’est montré fier de se retrouver entre les murs d’une institution qu’il a servie il y a des décennies, en sa qualité d’ancien membre de la toute première mandature du Conseil. Il a ensuite exprimé sa volonté à vouloir travailler en synergie avec toutes les autres institutions de la République. Il promet en tout cas d’essayer, au tant que faire se peut, d’avoir une démarche permanente de concertation, de manière à ce que l’action publique reflète le maximum de consensus. Partant, SBM a souligné les défis qui se posent à lui et son gouvernement, dont le relèvement nécessite une franche collaboration du Dr Boulkassoum Haïdara et son Conseil. Au nombre de ces défis, figurent les élections de 2018. Celles-ci, selon l’hôte du Conseil économique, social et culture, devraient servir à créer les bases de la légitimité pour gérer le pays. Et Soumeylou Boubèye d’ajouter que lui et son équipe travaillent à ce que ces élections soient transparentes, crédibles et apaisées. «Nous sommes preneurs de tout ce qui peut contribuer à améliorer le processus électoral», a-t-il sollicité.
Le Premier ministre Maïga a aussi évoqué la situation sécuritaire dans le centre du pays, qui constitue du reste l’un des axes prioritaires de la lettre de cadrage à lui adressée par le chef de l’Etat. «L’Etat est en perte de vitesse dans les régions dites du centre. Il y a un risque réel de désagrégation du tissu social», a rappelé Soumeylou Boubèye Maïga. Selon lui, si on ne travaille pas à rétablir la sécurité et l’ordre républicain dans le centre, « la stabilisation du pays peut se retrouver menacée». Et le Premier ministre de souligner que son gouvernement est déjà engagé dans la voie de la recherche d’un plan d’actions qu’il souhaite exécuter avec le concours de tous. «Le gouvernement est ouvert à toutes les contributions qui peuvent concourir à renforcer l’action publique», a-t-il dit.
Au terme de la visite, le chef du gouvernement a souligné la nécessité de sortir des postures mesquines pour faire face à l’essentiel, c’est-à-dire préserver la sécurité, la stabilité et la cohésion sociale dans le pays. L’essentiel, c’est aussi, dit-il, la tenue d’élections transparentes et crédibles et faire en sorte que les actions du gouvernement puissent contribuer à améliorer les conditions de vie des populations, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, du désenclavement…