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Situation de la commune rurale de Konsiga dans le cercle de Yélimané: L’URD apporte des précisions et interpelle le gouvernement
Publié le vendredi 12 janvier 2018  |  Le Pays
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Pour apporter des éclaircissements sur la situation de la commune de Konsiga dans le cercle de Yélimané et interpeller le gouvernement à prendre sa responsabilité, l’URD a tenu un point de presse hier, jeudi 11 janvier 2018 dans les locaux du parti. Ledit point de presse était animé par Professeur SalikouSanogo, vice-président et Me Demba Traoré, secrétaire à la communication en présence de beaucoup de cadres du parti.

Dans son exposé liminaire, le professeur SalikouSanogo a rappelé l’évènement malheureux qui s’est passé le vendredi 15 décembre 2017 quand les forces de l’ordre dispersaient un groupe de manifestants qui empêchait le maire URD Tamassa KEBE et les autres usagers d’accéder la mairie de la commune rurale de Konsiga.



Avant d’entrer dans les détails, l’URD a dénoncé le fait que lors de son déplacement à Kersignané, le ministre de l’administration territoriale, Tieman Huber à l’époque,s’est fait accompagner par le premier responsable de l’association DAGAKANE à Bamako qui est un des protagonistes. Pour l’URD, lors de sa visite, le ministre devrait rencontrer le maire après avoir rencontré la population. « Nous ne comprenons pas qu’un ministre de la république se rende à Konsiga, échanger avec la population et refuser de rencontrer le maire », a dénoncé le professeur Sanogo.
S’agissant des causes qui ont conduit à cette situation, Me Demba Traoré a rappelé les faits. Pour lui, tout est parti d’un contentieux électoral. « Lors du contentieux des listes de candidature, à la requête de l’alliance URD-ADEMA-FARE, la liste YELEMA -CODEM a été invalidée à bon droit par la cour d’appel de Kayes au motif qu’une fille de 19 ans y figurait, alors que l’âge minimum pour être éligible est de 21 ans au sens de l’article 191 de la loi électorale, laissant du coup une seule liste en compétition dans ladite circonscription »,a-t-il précisé. Ainsi, l’alliance URD-ADEMA-FARE étant unique, a été élue.

En ce qui concerne les différentes décisions de justice, aux dires de l’URD, suite à l’annulation le 21 décembre 2016 les résultats du scrutin par le tribunal administratif de Kayes à la demande de Abdoulaye Konaré au nom de l’alliance YELEMA –CODEM, l’URD a saisi la cour suprême du Mali qui a, en son audience du 23 mars 2017 rétracté ledit jugement et a rejeté le recours de Abdoulaye Konaré comme mal fondé. Aussi, avance Me Demba, « A la requête de Abdoulaye Konaré, le tribunal administratif de Kayes avait également ordonné le sursis à l’installation du Maire de Konsiga en son audience du 21 décembre 2016, contre lequel jugement appel fut également interjeté. La cour suprême du Mali, en son audience du 30 mars 2017, a annulé ce jugement et a déclaré le recours d’Abdoulaye Konaré irrecevable ».Donc, c’est suite à la décision de la cour suprême que le maire a été légalement installé. Selon l’URD, ce sont ceux-là dont la liste a été invalidée qui sont à la source de la tension à Konsiga. « Ayant définitivement perdu gain de cause, au lieu de se soumettre aux décisions de justice et au verdict des urnes, les protestataires ont décidé de passer par la violence physique et verbale pour poursuivre leur contestation, toute chose inadmissible en démocratie et répréhensible en droit ». Le seul objectif de ces gens selon l’URD, est d’empêcher le fonctionnement de la Mairie et créer concomitamment une situation conflictuelle qui pourrait déboucher sur la mise en place d’une autorité intérimaire en lieu et place du Conseil communal existant.
Pour le parti du maire Kebe, l’Etat doit jouer son rôle tout en sécurisant le maire et sa famille ; ses biens et tous les conseillers qui sont menacés. Il doit faire en sorte que le maire commence les activités car toutes les décisions de la cour suprême l’autorisent.

Selon l’URD, le maire, Tamassa KEBE et certains de ses collègues continuent de faire l’objet de menaces de mort de la part d’individus qui n’hésitent pas à publier, à visage découvert, sur les réseaux sociaux des vidéos dans ce sens. « Ces menaces et intimidations ont amené certains conseillers à rendre leur démission », a laissé entendre le vice-président de l’URD.

Enfin, l’URD dénonce le fait que la mairie soit toujours occupée par les manifestants et cela sous l’œil passif des autorités du Mali. « La dernière action d’occupation permanente de la Mairie interdisant au Maire d’y accéder fut cette fois-ci de trop, en ce sens qu’elle pénalise les usagers qui sont ainsi privés de leurs droits aux prestations communales », a-t-il conclu.

BoureimaGuindo


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