SociétéFront social : La grève des enseignants de l’enseignement secondaire, fondamental, de l’éducation préscolaire et spéciale hypothèque –t- elle l’avenir des enfants ?
S’il y a une préoccupation majeure aujourd’hui pour les parents d’élèves, c’est bel et bien la fermeture des écoles publiques pour motif de grève des syndicats signataires du 15 octobre 2016. Les élèves n’ont pas encore repris le chemin de l’école. L’année scolaire 2017-2018 est menacée. Ne s’achemine-t-on pas vers une année blanche si les choses en restent là ? L’école malienne est malade des grèves répétitives des enseignants, des élèves, de la mauvaise formation des enfants, leur faible niveau, avec des programmes académiques qui restent toujours inachevés, la non maîtrise des nouveaux programmes du système éducatif par certains encadreurs, la non motivation des enseignants, la corruption, le népotisme, le favoritisme et le clientélisme. Le grand fautif dans tout ça ? Est-ce l’Etat seul qui ne s’assume pas vis-à-vis de ses partenaires sociaux ? L’Etat qui n’honore pas ses engagements ? Assurément pas. Il faut le dire, il y a trop de syndicats et l’excès de syndicalisme tue l’Etat et n’encourage pas à la formation et à l’élévation des niveaux des formateurs. S’il faut au nom du syndicalisme loger à la même enseigne des instituteurs chevronnés et des enseignants par défaut en manque de pédagogie. Ce n’est pas équitable. Dans un pays voisin, les autorités ont cru bon d’interdire de grève, certains corps dits vitaux. Certes, il y a comme une part d’abus d’autorité, mais il y a aussi que le manque de patriotisme de certains syndiqués est comme un abus du droit de se syndiquer. Il faut alors trouver le juste milieu des choses. Ce qui est faisable, il faut le dire et le faire. Mais, ce qui ne l’est pas, il ne faut ni le dire, ni le promettre. L’autorité de l’Etat est continuellement affaiblie par des grèves à répétition et de toutes parts. Voilà que l’école malienne est paralysée la raison est connue de tous.
Le système éducatif malien est décrié par la faute de tous les partenaires.
Le nouveau ministre, enseignant lui-même peut-il relever les défis ? Koladji Diallo