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Situation de blocage à konsiga : L’opposition dénonce la complicité du gouvernement
Publié le vendredi 12 janvier 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par A S
Conférence nationale de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2019 l`URD a tenu sa Conférence nationale au palais de la culture
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L’union pour la République et la démocratie (URD) s’insurge contre l’état de siège imposé depuis plus d’un mois par l’Association de Dagakane dans la mairie de Konsiga, cercle de Yélimané. Le Bureau politique national de l’URD accuse le gouvernement et l’invite au respect de l’autorité de l’Etat. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue hier au siège du principal parti d’apposition.

La situation qui prévaut actuellement à Konsiga dans le cercle de Yélimané est plus que tendue. Le maire de cette Commune rurale, Tamassa Kébé et ses conseillers sont privés de leurs bureaux depuis le 15 décembre 2017. L’Association Yélimané Dagakane conteste leur légitimité. Selon l’ancien maire de Yélimané, Bandiougou Dembélé, un groupe de manifestants occupait illégalement la mairie. « Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants pour permettre le maire Tamassa Kébé d’y accéder, ainsi que les autres usagers. Au cours de cette opération, des échauffourées ont eu lieu entre les occupants et les forces de l’ordre faisant état de 8 blessés et 1 décès parmi les manifestants et de plusieurs blessés du côté des forces de l’ordre », a-t-il rappelé.



Pour une solution définitive du problème, le ministre de l’Administration territoriale s’est rendu à Kayes pour rendre visite aux blessés hospitalisés et à Kersignané. « Il a tenu des propos publics apaisants et pris l’engagement de prendre des mesures visant au règlement définitif du conflit. Il a exhorté les habitants du village à revenir au calme et surtout à respecter les lois de la République. Mais, nous avons été surpris de voir le ministre de l’Administration territoriale accompagné dans son déplacement à Kersignané par le premier responsable de l’association Dagakane à Bamako qui est un protagoniste du conflit avec le maire. Cet homme et ses complices exigent la démission du maire et sa traduction en justice, la levée de l’immunité parlementaire de l’Honorable Mahamadou Hawa Gassama ainsi que le départ du gouverneur de la région de Kayes de son poste aux motifs qu’ils étaient tous coupables d’avoir agi contre les intérêts de la population et surtout d’avoir et ordonné la répression des occupants de la mairie par les forces de l’ordre… »

Bandiougou Dembélé déplore qu’après la visite du ministre, « la situation ne s’est nullement améliorée sur le terrain, bien au contraire elle est en train de prendre des tournures graves et inquiétantes qui interpellent fortement le gouvernement de la République du Mali et tout démocrate sincère épris de paix et de justice ». « Le maire, Tamassa et certains de ses collègues continuent de faire l’objet de menaces de mort de la part d’individus qui n’hésitent pas à publier, à visage découvert, sur les réseaux sociaux des vidéos dans ce sens. Ces menaces et intimidations ont amené certains conseillers à rendre leur démission ».

Le vice-président de l’Urd, Salikou Sanogo, a fait savoir que « le maire est victime d’une cabale politique. L’alliance Yelema –Codem n’ayant pu partir en compétition pour cause d’irrégularité se cache derrière Dagakane contre le maire élu sur la liste URD-ADEMA- FARE. Ayant définitivement perdu gain de cause, au lieu de se soumettre aux décisions de justice et au verdict des urnes, les protestataires ont décidé de passer par la violence physique et verbale pour poursuivre leur contestation, toute chose inadmissible en démocratie et répréhensible en droit. Leur seul objectif c’est d’empêcher le fonctionnement de la mairie et créer concomitamment une situation conflictuelle qui pourrait déboucher sur la mise en place d’une autorité intérimaire en lieu et place du Conseil communal existant. Ils ont entrepris de faire démissionner, par les menaces de mort et autres intimidations, plusieurs élus dans le but de provoquer la dissolution du Conseil municipal ».

« A ce jour, trois élus ont, sous la contrainte, démissionné sans respecter la forme requise. Ils ont saisi par écrit les autorités du Cercle de Yélimané et de la région de Kayes pour réaffirmer leur refus catégorique de reconnaitre le maire. Et par conséquent, ils ont affirmé qu’ils ne fréquenteront sous aucun prétexte les services de la mairie et qu’ils ne paieront jamais la Taxe de développement local et régional à la mairie. Un représentant du chef de village de Kersignané s’est même arrogé le droit de percevoir cette taxe auprès des contribuables de la Commune. A la demande du Maire, l’association des chefs de villages du Cercle de Yélimané est intervenue en médiatrice sans aucun résultat… »

L’URD a interpellé fortement le gouvernement pour qu’il prenne ses responsabilités à faire respecter l’ordre et la quiétude à Konsiga et appelle encore une fois les protestataires à la retenue, au calme et au respect des lois de la République.

Bréhima Sogoba
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