“Nous ne voulons pas une indépendance et nous ne prendrons jamais des armes contre le Mali”. Telle est la substance de la conférence de presse du Front d’action pour la région de Kayes (Fark) mercredi après-midi à la Maison de la presse.
Le Front d’action pour la région de Kayes (Fark) qui vient de voir le jour précise que son objectif n’est pas de se rebeller contre l’Etat. Il dénonce néanmoins une gestion calamiteuse de l’immense des richesses de cette région qui, semble-t-il, ne profitent pas aux Kayésiens.
Le Fark, auparavant Front pour l’autonomie pour la région de Kayes ne comprend pas le mal développement de sa communauté alors que la région regorge d’énormes richesses. Kayes fait frontière avec trois pays (le Sénégal, la Mauritanie, et la Guinée) avec un flux important de camions. Elle est la première région aurifère avec des mines qui offrent des milliards pour le développement régional.
Pour les responsables du Fark, cela est inadmissible. Ils déclarent que ces richesses doivent servir à développer les communautés de la région. Ils ont animé une conférence de presse ce 10 janvier à la Maison de presse pour faire la restitution de leur forum de Kayes et ont précisé leur démarche.
Boubacar Diabaté, le président du Front et ses camarades, ont précisé que leur intention n’est pas de prendre leur autonomie ou de se rebeller dans les jours à venir contre l’Etat, mais ils ont promis d’user de tous leurs moyens pour que l’immense richesse de la région soit engloutie dans le développement de la région.
Selon le président Diabaté, la situation dépasse l’entendement. A l’en croire, une expertise de la Banque mondiale a permis de déceler environ 20 milliards de recettes octroyées à la région durant la décennie et pourtant la population locale se débat dans la misère. Le mal développement demeure le quotidien des Kayésiens.
“Où sont donc passés ces sous ?”, s’est-il interrogé. En tout cas, ajoutera-t-il, le Fark a la confiance des populations pour engager un combat pour le développement des communautés mais ne dispose pas encore de récépissé. Pour cela il a demandé le démarrage du train voyageur, la rénovation de la route nationale n°1, la reprise des vols commerciaux internationaux de l’aéroport Dag-Dag, la gestion efficiente des recettes minières et fiscales, l’amélioration du plateau technique de l’hôpital régional de Kayes et la construction d’une université publique.