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Relève : La responsabilité commune envers la génération montante, gage de prévenance dans la cité
Publié le vendredi 12 janvier 2018  |  L’Essor
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zDans une des métaphores caractéristiques de la versification, le poète avait comparé les foyers de ses semblables aux nids d’oiseaux gazouillant par moments et silencieux à d’autres périodes. Il avait imploré le ciel qu’un nid ne reste jamais sans oisillons, ni un foyer sans enfant. A l’image de ces créatures qui entraînent une certaine animation dans leur univers, les enfants, au rythme de leur croissance, impriment divers mouvements et cadences à nos foyers, nos rues et nos quartiers. C’est par eux, des tout petits aux plus grands, que nos agglomérations retrouvent après des intervalles plus ou moins longs, une animation particulière. Des préoccupations qui avaient basculé au second plan dans l’esprit des parents sans jamais les quitter cependant, se replacent à l’avant-scène et sont diversement abordées.
Membres de communautés ouvertes sur d’autres cultures et traditions, parents et enfants subissent des influences variées, pouvant affecter leurs rapports et les relations avec les tiers. Dans notre environnement traditionnel, lorsqu’il était question de mettre l’enfant sur une voie convenable pour la vie, tout le village se sentait investi de la noble mission de lui inculquer les valeurs essentielles, d’apporter les correctifs nécessaires aux travers qui ne pouvaient manquer de se manifester au quotidien. Cependant, la nucléarisation grandissante de la société a contribué à la dilution de ce sentiment de responsabilité commune envers la génération montante, vis-à-vis de celui qui est considéré désormais comme l’enfant d’autrui. Pour une communauté soucieuse du devenir de sa relève, les enseignements de la religion musulmane militent clairement pour une attention constante à l’égard de nos chers petits pour leur garantir les droits imprescriptibles qui sont les leurs. Et qu’en retour, ils ne perdent point de vue les devoirs qui leur incombent.
Il existe en la matière des séries de recommandations dont les oulémas font périodiquement le rappel et que recoupent bien des aspects de la tradition. Ces droits acquis imposent à leur tour aux enfants des obligations auxquels ils ne sauraient se soustraire. Divers textes fondamentaux de l’islam y font référence et soulignent le poids des égards dus aux parents. Il a été rapporté à ce sujet un récit à propos d’un homme vertueux qui n’ordonnait jamais à son fils de lui rendre un service. Et chaque fois qu’il avait besoin de quelque chose, il en faisait la demande auprès d’un tiers. Interrogé sur les raisons de ce comportement pour le moins étrange, il fit part de sa préoccupation. «Je crains que mon fils ne m’obéisse pas si je l’exigeais de lui. Il attirerait sur lui par conséquent la malédiction, méritant ainsi le supplice du feu, or moi je ne voudrais pas livrer mon fils au feu», avait-il dit. Indiquant à ce propos, combien l’on se doit d’être prévenant envers ses parents, les oulémas soulignent que «la magnanimité sera atteinte par celui qui traite avec bienveillance ses père et mère, maintient les liens de parenté».
Ils font de même rappel de ces recommandations divines « …Si l’un d’eux ou tous deux atteignent la vieillesse auprès de toi, garde-toi de leur marquer du mépris, de leur faire des reproches. Parle-leur avec respect. » (17:23).

A. K. Cissé
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