L’Algérie joue «un rôle majeur et essentiel» dans la stabilité du Mali, a déclaré, à son arrivée samedi à Alger, le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, rapporte l’agence de presse officielle APS.
«L’Algérie joue depuis toujours un rôle majeur et essentiel dans la stabilité du Mali. A deux reprises au moins, elle est intervenue pour aider les Maliens à se retrouver entre eux, que ce soit en 1992 ou en 2015», a-t-il affirmé, à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediène. Il a ajouté qu’aujourd’hui, ce qui faisait «la pierre angulaire» de la politique malienne intérieure et extérieure du Mali c’était l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, soulignant que les relations entre les deux pays «puisaient leur source dans une histoire commune».
Soumeylou Boubèye Maïga a rappelé dans ce sens que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait séjourné durant les années 60 à Gao (nord du Mali), où il dirigeait le front Sud de la Guerre de libération l’Algérie, affirmant que les relations entre les deux pays «sont demeurées profondes et constantes». Il a relevé que sa visite s’inscrivait dans ce cadre, pour que les relations entre les deux pays, sur l’ensemble des domaines puissent être à «la hauteur» de ce qu’elles sont au niveau institutionnel, affirmant qu’il avait réservé sa première visite officielle à l’international à l’Algérie.
L`Accord de paix et de réconciliation au Mali, signé dans une première étape en mai 2015 et dans une deuxième phase en juin de la même année, par toutes les parties maliennes à Bamako, avait été obtenu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014 sous la conduite d`une médiation internationale dont l`Algérie avait été le chef de file.
Le Premier ministre malien est arrivé samedi à Alger pour une visite de travail de deux jours, à l’invitation de son homologue algérien Ahmed Ouyahia. Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre du dialogue et de la concertation entre les deux pays, sera l’occasion pour M. Maïga d’examiner avec son homologue algérien la coopération bilatérale et les perspectives de sa consolidation et de son élargissement. Elle permettra également «d’aborder les questions régionales d’intérêt commun, notamment au Sahel».