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Algérie-France-Mali : le triangle des Bermudes
Publié le dimanche 14 janvier 2018  |  radioalgerie.dz
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En visite à Alger hier, dimanche, le Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maiga, s’est félicité de la « disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali pour la restauration de la paix et de la stabilité dans son pays.


Dans un point de presse qu’il a animé conjointement avec son homologue algérien, il a tenu à rappeler que l’Algérie « joue un rôle important et majeur dans ce qui concerne la paix, la stabilité et la sécurité au Mali et dans la sous-région. »

Précisant que sa visite avait pour objectif de « procéder à une évaluation des relations algéro-maliennes », en particulier en ce qui concerne les « enjeux sécuritaires », il a fait part du vœu malien « de s’inspirer de l’expérience algérienne en matière de réconciliation nationale. »

La situation au Mali étant ce qu’elle est, notamment depuis le chaos libyen consécutif à l’intervention de l’Otan, un retour progressif à la normale ne peut être envisagé sans le concours des deux acteurs incontournables que sont l’Algérie et la France, dont les motivations et les intérêts sont loin de se superposer.

Aussi, si dans les points de presse qui suivent les entretiens, tout est bien dans le meilleur des mondes, rien ne dit que les échanges sont toujours aussi lisses qu’on veut bien le faire croire, car il y a toujours des sujets qui fâchent et on ne peut faire l’économie de les aborder.

Ainsi, lors de la visite à Alger d’Emmanuel Macron le 6 décembre dernier, la question de la sécurité au Mali et dans la sous-région du Sahel a été largement évoquée. Si les points d’accord entre les deux parties sont nombreux, il n’en existe pas moins des sujets de crispation.

Le djihadiste malien Iyad Ag Ghali, chef du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), en fait partie. Le président français, au cours d’entretiens avec le vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaid Salah, a accusé l’Algérie de le protéger, sur la foi de rapports des services français de renseignement.

Après un démenti formel, la partie algérienne accuse à son tour : « Si les Français le voulaient vraiment, ils l’auraient mis hors d’état de nuire. Ils en ont tous les moyens. »

C’est dire que tout ne baigne pas…

A.M.I.
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