L’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) a tenu le jeudi 11 janvier 2018 la 30ème session ordinaire de son Conseil d’administration. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour. Il s’agissait, entre autres, de l’examen et l’approbation du procès-verbal de la 29ème session, du rapport d’activités 2017, l’examen et la note sur l’exécution du budget au 30 novembre 2017. Aussi, les administrateurs ont examiné et approuvé le programme annuel et le projet de budget 2018 de l’AMADER et l’état de mise en œuvre des recommandations de la précédente session. A l’issue de la session, il ressort que l’AMADER, malgré les difficultés, a réalisé en 2017 plusieurs activités pour l’électrification rurale.
La rencontre présidée par M. Mamadou Ouattara, PDG de l’AMADER, s’est déroulée en présence des autres administrateurs de la structure. A l’ouverture des travaux de cette session, le premier responsable de l’AMADER indiquera que l’année 2017 a été essentiellement marquée pour l’AMADER par la mise en œuvre de quatre projets d’électrification rurale, qui sont aujourd’hui à différents niveaux d’avancement.
Il s’agit du projet systèmes hybrides d’électrification rurale (SHER) financé par la Banque mondiale, du projet d’électrification rurale par systèmes hybrides (PERSHY32) cofinancé par la BADEA et les fonds Abu Dhabi pour le développement. Il y a aussi le projet production hybride et accès rural à l’électricité (PHARE) financé par l’AFD et le projet Energie solaire pour le développement rural au Mali (PESDR), financé par la banque islamique de développement.
«De multiples difficultés ont été rencontrées avec un impact négatif sur les résultats en termes de réalisations physiques et par conséquent en termes de décaissement» dira M. Mamadou Ouattara, PDG de l’AMADER. Cependant, souligne-t-il, «les résultats atteints sont globalement appréciables grâce à la synergie des actions menées au niveau des processus clés que sont l’électrification rurale et l’énergie domestique et des processus supports que sont le financement, l’administration et la communication».
Ainsi, concernant le projet systèmes hybrides d’électrification rurale, M. Ouattara notifiera que six contrats ont été signés pour la construction de centrales hybrides dans 23 localités et un contrat est dans le circuit pour la réalisation de centrales hybrides dans trois localités. Aussi, ajoute-t-il, des branchements sociaux ont été faits au profit des ménages les plus démunis.
Au total, 5561 branchements ont été installés sur 9770 prévus par le projet et 2352 kits solaires individuels ont été installés sur 2400 prévus. «Dans le cadre de la diffusion des lanternes solaires au niveau des infrastructures sociocommunautaires et des ménages qui n’ont pas accès au réseau électrique de distribution dans le milieu rural, 4436 lanternes ont été gracieusement distribués au niveau des écoles et des centres sociocommunautaires. Aussi, 2000 lanternes ont été diffusées par vente par des distributeurs agréés à travers des conventions de partenariat avec l’AMADER», a-t-il fait savoir.
Au plan de développement de l’énergie domestique, selon le premier responsable de l’AMADER, 16 507 tonnes de gaz butane ont été consommés sur une prévision annuelle de 15 625 tonnes et 24,5 tonnes de briquettes combustibles ont été produits et diffusés par les opérateurs partenaires. Concernant la promotion des équipements économes d’énergie, 94 014 foyers améliorés ont été diffusés sur une prévision annuelle de cent mille.
Egalement 375 091 unités de lampes basse consommation ont diffusées sur une prévision de cent mille et 832 unités de rafraichisseurs d’air par évaporation ont diffusées sur une prévision annuelle de 100.
Au plan de gestion financière, sur une prévision de ressources annuelles de 14 milliards 56 millions de F CFA, les responsables de l’AMADER ont pu, au 30 novembre 2017, mobiliser 8 milliards 87 millions de F CFA, soit un taux de 60, 9%.
Quant à l’emploi des ressources, sur une prévision annuelle de 14 milliards 56 millions de F CFA, les dépenses s’établissent à 8 milliards 29 millions de F CFA. Pour le premier responsable de l’AMADER, M. Mamadou Ouattara, cette faible performance s’explique par l’approbation tardive du plan de travail et du budget annuel, la reprise des marchés pour y intégrer des impôts et taxes. A ceci, il faut ajouter les difficultés rencontrées dans le processus d’ouverture des crédits documentaires pour les premiers marchés hybrides, la lenteur du circuit d’approbation des marchés importants et le retard accusé par les opérateurs dans la mise en œuvre des branchements sociaux. M. Ouattara expliquera que la plupart de ces difficultés ont été surmontées et qu’une amélioration significative s’annonce dès le premier trimestre 2018.