Autrefois, face aux critiques de l’opposition politique et la société civile, on assistait à la réplique verbale très virulente des membres de la convention de la majorité présidentielle avec en tête le Président de la République. IBK et ses hommes sont hostiles aux propos qui révèlent les conséquences de leur politique de gouvernance. Pour celui qui a une bonne mémoire, c’est à travers cela que lui-même IBK a gagné l’estime du peuple car à l’époque ATT, il n’avait pas sa langue dans sa poche ; il sautait sur toutes fautes du régime. A-t-il en retour reçu des propos mal placés d’ATT et ses hommes à l’époque ? Non.
Nous sommes en démocratie. La liberté d’expression est le socle du changement car sans dénonciation, le contrepouvoir n’a pas de sens. Donc IBK ne doit pas voir en cela un péché et se mettre dans une posture qui n’honore pas le Mali.
Comme si cela ne suffit pas, ils associent aux répliques verbales des actes inhumains. Les manifestations ne sont plus autorisées pour des motifs qui laissent dormir débout : ‘’L’état d’urgence’’. Ce motif s’applique tout simplement aux plus faibles. Le régime, l’opposition, la plateforme ANT A BANNA, les religieux etc. organisent des manifestations il n’y a jamais été question d’état d’urgence.
Le régime s’emploie dans de tel comportement barbare pour la première fois lors d’une manifestation du mouvement trop c’est trop qui se battait pour la cause des agents de santé et les enseignants en grève. Ils ont été matés plusieurs fois par les forces de l’ordre.
Ces dernières semaines, les mêmes forces de l’ordre sont revenues à la charge en dispersant des manifestants du mouvement Waati SERA on a tout compris devant l’ambassade de France, des femmes des compressés de l’HUICOMA devant l’ECICA, des femmes qui dénonçaient les violences conjugales devant l’assemblée nationale, des jeunes du mouvement des chômeurs qui réclamaient des emplois promis en direction de Koulouba.
Jets de gaz lacrymogènes, matraque, arrestation… elles semblent recevoir instruction de ne plus laisser des citoyens manifester leur mécontentement et réclamer à travers des marches au Mali.
Cette attitude est inadmissible. Elle traduit le caractère insensible du régime envers le peuple. Qu’il fasse attention. Le peuple est déçu et vit une souffrance extrême dans son âme à cause de la mauvaise gouvernance. Si en plus de cela le régime décide de le brutaliser de la sorte, il risquera de se révolte et tout le monde sait les conséquences lorsqu’un peuple décide de ne plus respecter les autorités.