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Mali : « Mission pas terminée »
Publié le lundi 29 avril 2013  |  Sud Ouest


© AFP par DR
Mali : Le Drian est sur un tour de la région pour trouver le soutien en faveur d`une force robuste
Samedi 27 avril 2013.Tchad, N `Djamena. la France le Ministre de Défense Jean-Yves Le Drian (L)les troupes françaises adresses de l`Opération menée de français Serval dans Mali sur la base Militaire française de Kossei dans N `Djamena .


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Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite dans le pays réaffirme la volonté de la France de « préparer la suite » au Mali

«Tonton Le Drian » était de retour au Sahel ce week-end. Le ministre français de la Défense, ainsi affectueusement renommé par les Maliens depuis l’intervention française contre les groupes djihadistes en janvier, s’est rendu au Mali, au Niger et au Tchad pour préparer la « suite ». « La mission n’est pas terminée », a-t-il informé les troupes françaises (vendredi) sur leur base de Gao, ville où les photos de François Hollande sur fond vert, jaune et rouge (couleurs du drapeau malien) s’affichent avec reconnaissance à l’arrière des motos, comme à Bamako.

Dans cette minuscule ville sortie du sable, qu’il visite pour la seconde fois depuis le début de l’opération Serval, on se salue poing contre poing pour éviter de propager un peu plus l’actuelle épidémie de gastro-entérite. Dans un baraquement avec vue sur un immense hangar à demi écroulé, des militaires polynésiens aux impressionnants tatouages grattent quelques notes d’ukulélé.

11 200 Casques bleus

Sous de vastes tentes kaki dressées pour les visites officielles, les militaires français discutent de tout et de rien en suant à grosses gouttes. « Je commence vraiment à sentir le froid la nuit », entend-on entre deux tables, exceptionnellement garnies de sodas, de chips et d’olives à l’occasion du discours du ministre de la Défense devant les autorités militaires ouest-africaines de la Misma.

Plus de trois mois après le lancement de Serval, la Misma (Mission internationale de soutien au Mali), sous conduite africaine, a en partie pris le relais des forces françaises dans le nord du Mali. La force africaine se transformera le 1er juillet en Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dont la création a été décidée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU le 25 avril. Jusqu’à 11 200 Casques bleus et 1 440 membres du personnel de police auront pour mission de « stabiliser la situation dans les principales agglomérations et de contribuer au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays ».

L’envoi de Casques bleus ne signifie pas pour autant la fin de la présence française. En parallèle à la Minusma, un millier de militaires seront toujours présents au Mali en fin d’année, contre un peu moins de 4 000 aujourd’hui. « Nous interviendrons si besoin pour mener des opérations de contre-terrorisme et pour éviter que les djihadistes reviennent. Donc, nous resterons là le temps nécessaire. Je ne fixe pas de date », a annoncé Jean-Yves Le Drian, à Gao.

Sur les murs des bâtiments de la base, des inscriptions « MNLA, Azawad » sont toujours visibles, souvenirs de l’occupation de la ville par les rebelles indépendantistes touaregs entre avril et juin 2012, avant leur déroute face aux islamistes.

Éviter le vide sécuritaire

Le cas du MNLA reste une dangereuse épine dans le désert. À Kidal, fief des Touaregs, des hommes armés refusent toujours la présence de l’armée malienne, malgré les injonctions de la communauté internationale à désarmer et à accepter l’intégrité territoriale du Mali. « Le MNLA ne désarmera que le jour où un véritable accord politique protégera réellement nos populations et qu’un vrai statut juridique, politique et définitif sera trouvé à l’Azawad, qui est notre territoire historique depuis des millénaires […] », a assuré la branche politique de la rébellion, le 23 avril. Une éventuelle offensive de l’armée malienne dans la région fait craindre une violente confrontation et de nouvelles exactions contre des civils touaregs et arabes. « Le MNLA n’est ni notre ami ni notre ennemi », a déclaré à Gao Jean-Yves Le Drian, selon qui « le Mali doit retrouver sa pleine souveraineté dans le respect de l’ensemble des histoires qui existent dans ce pays, mais dans une unité nationale qui ne souffrira pas de partition ».

Un message qu’il a répété au Niger et au Tchad, les deux principaux contributeurs de la Misma, sur lesquels la France compte pour arborer des casques bleus et éviter un « vide sécuritaire » au Mali, où l’élection d’un nouveau président est censée être organisée en juillet.

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