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Visite du PM à Alger: une étape pour la paix et la stabilisation
Publié le lundi 15 janvier 2018  |  Info Matin
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Actrice incontournable et majeure du retour de la stabilité dans notre pays, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, a réservé sa première sortie internationale à l’Algérie. Une visite de deux jours au cours de laquelle, il a eu un entretien avec le Président Abdel Aziz Bouteflika avant d’avoir une séance de travail avec son homologue algérien Ahmed Ouyahia ayant porté sur des questions de paix, de sécurité et de développement.

A l’invitation de son homologue algérien, le Premier ministre, a bouclé hier dimanche sa visite de travail de deux jours à Alger. Parti le samedi, Soumeylou Boubeye Maiga a été reçu à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediene par Ahmed Ouyahia avec tous les honneurs dus à son rang.
Cette visite dans la capitale algérienne, qui s’inscrivait dans le cadre du dialogue et de concertation existant entre les deux pays, a été l’occasion pour le chef du Gouvernement d’examiner avec son homologue algérien la coopération bilatérale et les perspectives de sa consolidation et de son élargissement. Elle a aussi permis entre les deux personnalités à travers une séance de travail élargie d’aborder les questions régionales d’intérêt commun, notamment la lutte contre le terrorisme et les criminalités transnationales ; la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. La question du développement des deux pays n’est aussi restée en marge des échanges entre les deux délégations.
En réservant sa première visite à l’étranger à l’Algérie, le nouveau Premier ministre, qui était accompagné de deux autres ministres, celui de la Défense et des Affaires étrangères, a voulu montrer à la face du monde et aux plus sceptiques qui l’observent une preuve irréfutable de sa volonté de donner un coup de fouet à l’Accord pour la paix qui semble marquer le pas selon des observateurs.
« L’Algérie joue depuis toujours un rôle majeur et essentiel dans la stabilité du Mali. A deux reprises au moins, elle est intervenue pour aider les Maliens à se retrouver entre eux, que ce soit en 1992 ou en 2015 », a rappelé, samedi à Alger, le successeur de Abdoulaye Idrissa Maïga.
« Aujourd’hui, ce qui faisait la pierre angulaire’’ de la politique malienne intérieure et extérieure du Mali c’était l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger », a déclaré le chef de l’exécutif à la presse locale tout en attestant l’engagement de l’Algérie aux côtés du Mali pour sa mise en œuvre effective.
Voilà pourquoi cette visite de travail se voulait en effet être le départ d’une nouvelle étape dans un processus visant à restaurer la sécurité dans certaines zones du pays en proie à l’insécurité grandissante.
Chef de file des longues négociations qui ont abouti à la signature d’un accord de paix intermalien, l’Algérie est considérée comme le partenaire numéro un de ce processus accompagné par la communauté internationale. Les moyens de rattraper le retard observé dans sa mise en application sur le terrain sont d’ailleurs l’un des sujets centraux des discussions qui ont été discutés entre les officiels algériens et le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga.
En décembre dernier, le Président français avait également sollicité l’aide de l’Algérie pour que soit débloquée la situation. Avant cela, Emmanuel Macron avait, dès sa prise de fonction, contacté par téléphone le Président Bouteflika pour lui faire part de sa volonté de voir l’accord de paix se concrétiser rapidement sur un terrain où s’enlisent les troupes françaises déployées dans le cadre de l’opération Barkhane.
Avec ses homologues algériens, le nouveau Premier ministre a tenté de rechercher les moyens de sortir de cette crise qui affecte toute volonté de progrès dans notre pays, et qui se répercute dangereusement sur la région tout entière.
Sur ce plan de la remise du processus de paix sur les rails et lui donner un bon tempo, le partenaire algérien a réaffirmé son soutien et son accompagnement constant à aider notre pays dans la mise en œuvre de l’accord et de la stabilisation du pays.
Quelques jours à peine après sa nomination, Soumeylou Boubeye Maiga a annoncé que des « mesures fortes destinées à renforcer la sécurité des Maliens » allaient être prises sans tarder. Précisant que dans la droite ligne des orientations du président de la République, la sécurité des Maliens est une priorité de son gouvernement et que très rapidement des mesures seront prises pour assurer la liberté d’activité des Maliens.
Outre les questions de paix et de sécurité, Algériens et Maliens, dont les relations puisaient leurs sources dans une histoire commune, ont aussi discuté à travers les deux délégations, des relations économiques et commerciales ainsi que le développement des deux pays. Sur ce plan également l’Algérie a manifesté sa bonne disposition à coopérer avec notre pays dans ses domaines. La Preuve, est que c’est ce pays qui est l’invité d’honneur de l’édition 2018 de la FEBAK qui se tient présentement dans notre pays au parc des expositions sur la route de l’aéroport et dont le ton a été lancé avant-hier par le Président de la république, Ibrahim Boubacar Keita. Mieux, le ministre algérien du commerce participe à ce rendez-vous commercial avec une délégation de 90 chefs d’entreprises algériens.
En plus d’une frontière qu’ils ont en partage, nos deux pays entretiennent des bonnes relations en matière de formation se traduisant chaque année par l’octroi des bourses pour nos étudiants ou encore des exercices de remise à niveau en faveur de près de 250 officiers maliens. Là encore, à la demande de la partie malienne, l’Algérie s’est dite disposée à poursuivre voire à intensifier ces séances de formation.
Au moment où nous mettions sous presse, le Premier ministre et la délégation qui l’accompagne s’apprêtait à rencontrer le président algérien Abdel Aziz Bouteflika pour lui marquer la haute estime son frère et ami, le Président IBK, ainsi que la reconnaissance du peuple malien pour son accompagnement dans le règlement de la crise que traverse le pays.

Par Mohamed D. DIAwARA
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