A cette rencontre économique biennale de classe mondiale, participent près de 600 exposants dont une centaine d’entreprises industrielles et des hommes d’affaires de haut niveau qui souhaiteraient nouer des relations d’affaires lors des rencontres B to B.
L’Algérie, un pays ami, vient de réitérer sa volonté inébranlable de consolider durablement les relations de fraternité et d’amitié qui la lie à notre pays. Invitée d’honneur de la 12è édition de la Foire exposition internationale de Bamako (FEBAK) qui s’est ouverte, le week-end au Parc des expositions, le pays du président Abdelaziz Bouteflika a dépêché, pour la circonstance, une très forte délégation de près de 150 participants et d’environ 95 grandes entreprises industrielles. Le tout conduit par le ministre algérien en charge du Commerce, Mohamed Benmeradi.
Cette autre marque de sympathie et d’attachement des autorités algériennes à notre pays s’est traduite par l’implication de l’Algérie dans les négociations ayant abouti à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Le président de la République du Mali garde en mémoire cet accompagnement.
Ibrahim Boubacar Keïta qui présidait l’ouverture de la FEBAK a témoigné de sa reconnaissance au peuple algérien et à son président pour avoir conduit lesdites négociations et offert aux délégations maliennes un séjour mémorable. «Quand dans la peine, dans la difficulté, vous êtes reçus à la maison du frère comme plus qu’un frère, comme un plus que parent, je ne peux pas venir ici et m’en retourner benoîtement, sans vous témoigner cela, frères algériens» a signifié le président Keita «au nom de la vérité historique, de la fraternité et de l’histoire». Après cet hommage rendu à l’Algérie, Ibrahim Boubacar Keïta attirera l’attention sur l’intérêt d’une telle rencontre. «Quand les hommes d’affaires prennent l’habitude de se rencontrer, d’échanger, de s’informer, que je sache c’est qu’en ton pays tu possèdes ce qui peut m’être utile chez moi. Comment, en échange, je puis moi aussi t’apporter ce dont la nature m’a pourvu», a-t-il souligné avant de couper le ruban symbolique inaugural de ce rendez-vous d’affaires. Il a aussi visité les stands d’exposants venus du Mali, d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Le président de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie de l’Afrique de l’Ouest (FCCIAO), Germain Essohouna Méba a expliqué l’importance de la rencontre.
A ce propos, il a précisé «qu’une manifestation foraine est l’activité privilégiée des chambres de commerce, destinées à rassembler les acteurs économiques en quête de promotion, de diversification et de développement de leurs activités de production et de commercialisation des biens et services dans le but de créer de la valeur ajoutée et de la richesse». A ce tire, les foires) favorisent, selon le président de la Chambre de commerce du Togo, l’application des bonnes pratiques, le transfert des technologies et les relations d’affaires solides, mutuellement profitables.
Et pour permettre aux professionnels, visiteurs et intervenants de s’informer, d’échanger, d’établir des relations d’affaires, il est mis à leur disposition un guichet unique d’information sur la législation et sur la règlementation algérienne dans les domaines économique et commercial, informera le ministre algérien du Commerce. Car, cette rencontre représente, selon Mohamed Benmeradi, une opportunité indéniable pour les opérateurs économiques algériens, du fait qu’elle constitue pour «les produits algériens une porte d’entrée privilégiée en Afrique, notamment dans les pays limitrophes au Sahel».
Et pour profiter de cette opportunité, il en a appellé à une dynamisation plus accrue «du partenariat algéro-malien dans le sens de la promotion, de la compétitivité des entreprises et de l’injection des investissements directs dans les deux pays.
Par ailleurs, il a annoncé que son pays a aussi mobilisé, la Chambre algérienne du commerce et d’industrie et les agences chargées de la promotion des exportations et du développement de l’investissement.
Cet engouement de l’Algérie pour le Mali témoigne de l’excellence des relations entre les présidents de nos deux pays, a souligné le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily. Parlant du succès de la grande messe du secteur privé malien, il a révélé que le nombre des exposants est passé de 400 à 800 cette année. Ce qui dépasse, selon lui, de loin la capacité d’accueil actuelle du Parc des expositions. Compte tenu de cet engouement, de plus en plus grandissant, Youssouf Bathily a sollicité l’appui du président de la République pour mettre à la disposition de la CCIM 50 ha dans la zone aéroportuaire pour la construction d’un centre international multifonctionnel des affaires.
Quant au ministre du Commerce et de la Concurrence, il a salué les soutiens multiformes du président IBK en faveur du secteur privé national.
Abdel Karim Konaté a évoqué les mesures prises récemment pour booster la compétitivité dudit secteur et rappelé l’adoption du cadre législatif et réglementaire du partenariat public-privé, les soutiens aux sinistrés des incendies du Marché Rose et le recasement des commerçants déguerpis et leur accès au financement…
Parlant de l’impact de la FEBAK, le ministre en charge du Commerce a confirmé qu’elle constitue le cadre approprié permettant de tester le dynamisme et le talent du secteur privé malien et de mesurer la confiance du monde des affaires à notre pays.
«La présence massive à cette édition démontre de la plus belle manière que le Mali est un bon risque et l’une des meilleures destinations du «monde des affaires» en Afrique subsaharienne» a-t-il conclu.