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Stabilisation du Mali : Place… à la MINUSMA
Publié le lundi 29 avril 2013  |  L’aube




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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité, le 25 avril 2013, la résolution 2 100, autorisant le déploiement d’une force de stabilisation au Mali, appelée Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali). Quelles seront les missions ? L’effectif de la Minusma ? Réponses.

A l’occasion, le chef intérimaire de la Minusma, David Gressly, a animé une conférence de presse, le vendredi dernier, dans un hôtel à Bamako. Il a affirmé que l’objectif de la Minusma est « d’aider l’Etat malien à recouvrer sa légitimité et d’étendre son autorité sur toute l’étendue du territoire en vue d’assurer la sécurité physique de toute sa population et veiller à ce que son territoire ne serve de plateforme pour l’émergence des menaces contre lui-même, contre ses voisins et contre la sous-région ». La mission comprendra un effectif d’environ 11 200 militaires et 1 440 policiers. Elle a pour, entre autres, mandat de stabiliser les principales agglomérations du nord et protéger les civils ; appuyer les autorités de transition à étendre et rétablir l’administration de l’Etat dans tout le pays ; aider au déminage et à la gestion des armes et des munitions ; et aider les autorités maliennes à appliquer la feuille de route pour la transition en vue du plein rétablissement au Mali de l’ordre constitutionnel, de la démocratie et de l’unité nationale. Le mandat de la mission comprendra aussi les activités en cours de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) et du Bureau des Nations Unies au Mali (Bunuma), pour faciliter les contacts entre le gouvernement malien et les groupes d’opposition qui souhaitent participer à l’élaboration d’une solution politique, et préparer les élections en juillet.
La mission commence à partir de l’adoption de la résolution pour une période initiale de 12 mois, mais les Casques bleus ne seront pas opérationnels avant le 1er juillet, à condition que les principaux combats menés par les forces militaires internationales aux abords immédiats de la zone de responsabilité envisagée pour la Minusma ou dans cette zone auront cessé et que la capacité des terroristes de présenter une grave menace pour la population civile et le personnel international dans le voisinage immédiat de la zone d’opérations envisagée pour la Minusma ou dans cette zone aura été nettement réduite.

Appui au processus politique
Dans le cadre de cette mission, le Conseil de sécurité autorise la Minusma à user de tous les moyens nécessaires, dans la limite de ses capacités et dans ses zones d’opérations, pour s’acquitter du mandat défini. Il a également autorisé l’armée française à porter secours aux éléments de la Minusma « en cas de danger grave et imminent ».
Le secrétaire général des Nations Unies a été aussi autorisé à prendre les mesures nécessaires pour une coopération entre certaines missions de l’ONU et la Minusma, notamment la Minul au Libéria et l’Onuci en Côte d’Ivoire. Ces missions devraient partager avec la Minusma, dans la mesure du possible, leurs moyens logistiques et administratifs.
Le chef intérimaire a donné d’autres précisions sur le mandat de la Minusma, notamment sur les élections et la situation à Kidal.
« L’appui au processus politique est une tâche fondamentale de la Minusma à exécuter en étroite coordination avec l’Union africaine et la Cedeao… », a indiqué David Gressly pour qui l’appui à la feuille de route inclut la tenue des élections. Interrogé sur la possibilité de tenir techniquement ces élections en juillet, le chef intérimaire de la Minusma dit s’en tenir aux assurances données par les autorités maliennes. Même si, précise-t-il, les échanges continuent avec celles-ci.
S’agissant de Kidal et du Mnla, David Gressly est sans équivoque : « Le mandat de la Minusma ne comporte pas les attributions d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme ». Il faut en conclure que la Minusma n’a pas pour mission de désarmer les rebelles du Mnla ou de traquer les terroristes. Cette mission reste entièrement celle de l’armée malienne et des forces françaises.

Idrissa Maïga

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