Connu par son courage, le député élu dans la circonscription électorale a eu le toupet de dire haut et fort ce que peu de tisserands hésitent de murmurer. Ambitieux de la réélection du président IBK, l’honorable Abdine reconnait que son parti, le RPM, à six mois de la présidentielle, est affaibli par des querelles internes et un problème de leadership.
Pour cause, selon le député, chaque Tisserand a son calendrier et développe son agenda personnel. Et de plaider pour la fin des querelles internes, d’agendas et de calendriers personnels en vue de se mettre en ordre de bataille pour faire réélire le président IBK, candidat à sa propre succession.
En effet, nous dévoile Abdine Koumaré, «en mandat finissant IBK aurait déterminé son intention à briguer un second mandat au président du parti, Dr Bocari Tréta ». Et de souligner qu’un score comparable aux 77% de 2013 est encore possible. Mais, pour ce faire, l’Honorable Koumaré invite la famille des Tisserands à travailler à rehausser l’image de l’homme dont la popularité est en chute, à cause des différends au sein de sa formation politique.
Le président de la commission ´Finances’ de l’hémicycle, estimant que le parti présidentiel n’a plus droit à l’erreur, a laissé entendre que la cohésion autour de l’essentiel sera la clé de la présidentielle de 2018. «Il est temps de mettre de cotés les égos et aider le parti à émerger», martèle-t-il, en déplorant l’existence de querelles un peu partout et presque à toutes les sections et sous-sections. Affichant sa bonne foi, le Commissaire aux comptes de la section RPM de Ségou dit n’avoir aucun problème avec les députés de sa circonscription et qu’il est plutôt préoccupé par la vie du parti à Ségou et ailleurs.
Il s’est par ailleurs exprimé sur la démission d’Abdoulaye Idrissa Maiga ainsi que sur le choix d’IBK de le faire remplacer par Soumeylou Boubèye Maiga à la Primature.
Comme pour adhérer à ce choix, l’honorable Abdine Koumaré a soutenu que tous les membres de la Convention de la majorité présidentielle sont ministrables. Quoiqu’on puisse s’interroger sur le remplacement d’un PM RPM par une personnalité hors des rangs des Tisserands, il s’agit d’une question à laquelle seuls IBK et Abdoulaye Idrissa Maiga pourront répondre, a laissé entendre notre interlocuteur.
La nomination de ce dernier avait été saluée par l’ensemble des Tisserands, a-t-il rappelé, avant de déplorer par la même occasion que sa démission ait laissé ses camarades sur leur faim pour n’avoir pas été informés de l’intention du premier vice-président de quitter la Primature. Et de rappeler qu’un spécialiste de l’Afrique sur France 24 a révélé par exemple «qu’il a démissionné pour être le porte-étendard du septentrion malien à l’élection présidentielle de 2018», à la demande notamment de populations du nord. Ceci expliquerait-il l’absence de l’intéressé à la réunion extraordinaire convoquée par le président du Parti Bokari Tréta, au lendemain de sa démission ? Le député Koumaré se dit perdu, tout en mentionnant l’absence d’Abdoulaye I Maiga lors de la visite de son remplaçant au siège du RPM.
Le député élu a Ségou confirme par ailleurs que le président IBK avait bel et bien sollicité le président du Parti pour revenir au gouvernement mais que Tréta a décliné l’offre, au motif qu’il ne saurait seconder, avec 75 députés à l’Assemblée nationale, un Premier ministre qui n’en compte que quatre.
Au-delà de ses détails, ce qui compte c’est le Mali qui doit sortir du drôle de situation qui lui ait imposée, nous explique Abdine Pélé. Mis sur le cap, Soumeylou Boubèye aura un triple défi à relever, notamment la sécurité sur l’étendue du territoire, le désarmement total des ex- rebelles et l’organisation d’élections générales selon le calendrier prescrit. Ce n’est pas utopique, a-t-il déclaré même s’il reconnait l’insuffisance du délai pour y arriver.