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Suite de la visite du Premier ministre en Algérie : Soumeylou B. Maiga reçu par le président Bouteflika
Publié le mardi 16 janvier 2018  |  L’Essor
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C’est par un acte politique de haute portée que le Premier ministre a bouclé, dimanche dernier, sa visite d’amitié et de travail de deux jours en Algérie. En effet, Soumeylou Boubèye Maïga a été reçu par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika. L’audience, qui s’est déroulée à la Résidence d’Etat, a enregistré la présence du Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia et d’éminentes autres personnalités des deux pays.

Dans une déclaration au sortir de cette rencontre, Soumeylou Boubèye Maïga a déclaré avoir transmis au président Bouteflika les sentiments de fraternité et d’amitié de son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéïta et de l’ensemble du peuple malien. Lesquels sentiments, a-t-il ajouté, prennent leur source dans les liens séculaires et les relations spécifiques que la géographie et l’histoire ont tissés entre nos deux pays. «Nous avons abordé les questions liées à la coopération bilatérale, à la sécurité régionale. Sur l’ensemble de ces questions, nous avons fait le point de la situation de nos entretiens avec nos homologues algériens. Nous avons aussi bénéficié, bien sûr, du soutien, des conseils et des orientations du président Bouteflika», a indiqué le chef du gouvernement.



Sur le plan bilatéral, Soumeylou Boubèye Maïga a noté avoir reçu la confirmation de la volonté constante de l’Algérie d’accompagner notre pays dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. «En particulier, nous avons reçu de la part de nos frères algériens la confirmation qu’ils useront de toute leur influence pour que les derniers pas qui nous restent à accomplir un certain nombre de points de cet Accord puissent être finalisés», a-t-il précisé. Il a, en sus, annoncé que Maliens et Algériens vont travailler à renforcer leur coopération, ajoutant qu’il était important de trouver le cadre et les formes dans lesquels l’Algérie pourrait être plus présente aux côtés du Mali dans le cadre de la sécurité régionale.
Le Premier ministre a aussi noté que les autorités des deux pays ont décidé d’élargir leurs relations à la sphère économique. En appui à ses propos, il a rappelé qu’au moment même où il était reçu par le président Bouteflika, 89 entreprises algériennes participaient à la Foire de Bamako.

D’ici la fin du premier trimestre, a annoncé M. Maïga, les entrepreneurs algériens et leurs homologues maliens se réuniront avec les ministres sectoriels concernés, pour voir comment faire en sorte que les relations économiques que les deux pays entretiennent soient à la hauteur de leurs relations institutionnelles.
«Donc, sur l’ensemble des questions que nous avons abordées, nous avons pu constater la permanence de nos relations et la volonté clairement exprimée à tous les niveaux de continuer de bénéficier de l’accompagnement et du soutien de l’Algérie», a dit le chef du gouvernement.

Auparavant, c’est le ministre algérien des Affaires étrangères , Abdelkader Messahel, qui avait offert un déjeuner au Premier ministre dans le magnifique hôtel El-Djazair. Soumeylou Boubèye Maïga avait également dîné à l’hôtel El-Aurassi avec son homologue algérien, Ahmed Ouyahia,. Par ailleurs, ce déplacement chez notre grand voisin du Nord a permis à Soumeylou B. Maiga de se rendre à l’ambassade pour s’imprégner des conditions de travail des agents.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly qui accompagnait le Premier ministre, a été reçu en audience, dimanche dernier, dans la matinée, par son homologue algérien, Abdelkader Messahel.
A la fin de la rencontre, le ministre Messahel a confié que les échanges ont porté sur des évolutions dans les deux pays, avec beaucoup de possibilité de coopération dans le domaine économique.

Saluant le fait que son pays soit l’invité d’honneur de la Foire internationale de Bamako (FEBAK), le chef de la diplomatie algérienne dira que c’est un signal très fort d’une volonté partagée de travailler ensemble. «Nous avons également évoqué la situation sécuritaire dans notre sous-région. Que ça soit sous l’angle de la lutte contre le terrorisme ou sous l’angle des grands trafics que connaît cette région, notamment la migration clandestine et les trafics en tout genre», a conclu Abdelkader Messahel.

Quant à Tiéman Hubert Coulibaly, il a révélé avoir fait, avec son homologue, le tour sur les questions de sécurité sous régionale, les avancées pour la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Il a aussi indiqué qu’il a été question de tracer quelques lignes concernant l’évolution fortement économique que les dirigeants des deux pays entendent donner à leurs relations. Sur la question de la réconciliation, le ministre Coulibaly a expliqué que le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, avait cité le cas de l’Algérie en matière de réconciliation nationale, notamment cette loi sur la concorde civile et tout le processus qui a été conduit en Algérie.

«Il est une nécessité, suite à la Charte d’entente nationale, que nous ayons une loi sur l’Entente nationale. Bien entendu, la République sœur d’Algérie a annoncé qu’elle était disposée et disponible pour participer à tout travail de conception, de réflexion pouvant aider le Mali, très rapidement, à concrétiser cette volonté présidentielle d’avoir une loi sur l’Entente nationale», a développé le ministre en charge des Affaires étrangères.

Pour Tiéman Hubert Coulibaly, le maintien de l’unité nationale, la cohésion nationale, la préservation de l’intégrité du territoire national nécessitent qu’il y ait l’entente entre les communautés qui habitent le même espace. «C’est une forte volonté du président de la République, le gouvernement a pour mission de mettre cela en oeuvre», a-t-il dit.

Envoyé spécial
Massa SIDIBÉ

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