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Mali : un PPP pour démocratiser l’accès à l’eau potable dans les zones rurales
Publié le mardi 16 janvier 2018  |  latribune.fr
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© Aujourd`hui par DR
Signature de la Convention de Financement de Construction de la Centrale Thermique de Kayes.
Le Ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick, ALHOUSSEINI a procédé le vendredi 17 février, à Paris, à la Signature de la Convention de Financement et de l’Accord Direct du Projet de Construction de la Centrale Thermique de Kayes pour un montant de 66,8 milliards de F cfa.
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Les autorités maliennes viennent de lancer le projet UDUMA Mali pour l'approvisionnement en eau potable dans les zones rurales. Porté par le consortium UDUMA, constitué de la société UDUMA Mali, filiale du groupe français Odial Solutions et des ONG SNV MALI, AKVO et AQUA FOR ALL, ce projet d'envergure vise la fourniture en eau potable à 560 000 villageois de Sikasso sur les 15 prochaines années sur la forme d'un Partenariat Public-Privé (PPP) avec la Direction nationale de l'hydraulique du Mali.

Les efforts se poursuivent au Mali pour fournir de l'eau potable aux populations. Jeudi dernier, la Direction nationale de l'hydraulique du Mali et le consortium UDUMA composé d'UDUMA Mali, filiale du groupe français Odial Solutions, et des ONG SNV MALI, AKVO et AQUA FOR ALL ont procédé au lancement du projet UDUMA Mali pour l'approvisionnement en eau potable dans la région de Sikasso.

D'après un communiqué d'UDUMA Mali, le projet devrait permettre de fournir de l'eau potable à pas moins de 560 000 villageois de la région durant les 15 prochaines années. «Le projet, sous la tutelle du ministère de l'Energie et de l'eau, propose une alternative à cette situation (les pannes et l'insuffisance des pompes, NDLR), dans la région de Sikasso», indique les initiateurs du projet en ajoutant que «les autorités maliennes confient en effet le service de gestion d'un parc de 1 400 pompes à un opérateur privé, UDUMA Mali. La PME malienne y assure la remise en état partielle du parc, la maintenance et la gestion en garantissant un service continu de l'eau potable -durée de panne inférieure à 72h- pour 15 ans minimum». Ainsi, cet accord donne le feu vert à UDUMA Mali de facturer les bénéficiaires au litre d'eau prélevé, soit 500 Fcfa/m³.

En termes de délais, le projet devra démarrer dès cette nouvelle année avec un choix porté sur 11 communes dans une première phase. «UDUMA MALI va signer, dès 2018, des contrats de délégation de service public avec 11 communes, sur les 50 que prévoit l'ensemble du projet», précise Thierry Barbotte, patron d'Odial Solutions et administrateur général d'UDUMA Mali. Validé par la Direction de l'hydraulique, le choix des 11 communes respecte une analyse de géolocalisation des points d'eau dans la région de Sikasso. «Nous venons de finaliser une enquête de terrain comprenant l'inventaire des points d'eau et l'évaluation des modes de paiement et de consommation existants dans ces 11 communes», souligne Abdoul Hamid Abdou, chef de projet UDUMA chez l'ONG SNV-Mali.

Le défi de la démocratisation de l'accès à l'eau potable
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Malgré les politiques mises en place par les divers gouvernements, l'accès à l'eau potable au Mali reste un problème urgent et majeur. Selon les données officielles, à ce jour, le taux d'accès à l'eau potable dans le pays est de 66%, alors que dans les zones rurales ce taux avoisine les 49%. Les autorités du pays tablent sur la satisfaction des besoins en eau potable de 440 000 personnes, en assainissement familial (latrines domestiques) de 110 000 personnes environ, et en assainissement collectif de 16 500 personnes dans toutes les régions. Ces priorités s'insèrent dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté et le Programme d'action gouvernemental (PAG) 2013-2018.

Selon la PME UDUMA Mali, 3 Maliens sur 4 vivent en milieu rural et s'alimentent en eau potable au moyen de pompes à motricité humaine (PMH), alors qu'une pompe sur deux est actuellement en panne dans le pays. «Cet état de fait entraîne des corvées d'eau toujours plus longues et pénibles, provoque une dégradation des conditions sanitaires et amplifie le phénomène d'exode rural», rappelle Nicolaas Van Der Wilk, responsable des opérations d'UDUMA.
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