« Pagnali », c’est le nom de la deuxième opération de la force conjointe du G5 Sahel contre les groupes djihadistes dans la région du « fuseau centre », située à la frontière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger lancé le lundi dernier. L’annonce a été faite par Florence Parly, ministre française des Armées, à l’issue de la réunion des ministres de défense des pays du G5 Sahel (Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad) tenue le lundi à Paris.
Selon Tiéna Coulibaly, le ministre de la Défense du Mali, « la force conjointe monte en puissance ». « La première opération a eu lieu, la deuxième comme aujourd’hui (lundi) ». Pour l’instant, aucun détail n’a été donné par les responsables du G5 Sahel. En novembre dernier, la première opération de la nouvelle force conjointe « Hawbi » avait mobilisé quelques 700 hommes qui étaient appuyés par l’opération Barkhane. La réunion des ministres de défense des pays du G5 Sahel à Paris, a permis aussi aux partenaires de s’accorder sur « une feuille de route commune destinée à accélérer l’opérationnalisation de la force ».
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Déclaration du FAD sur les atteintes au droit de manifester
Le FAD condamne sans réserve, les différentes répressions de manifestations pacifiques perpétrées par le gouvernement malien. Le 03 janvier 2018, les femmes des anciens travailleurs de l'HUICOMA protestant pacifiquement contre le bradage de cette unité industrielle, ont été dispersées à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Le 10 janvier 2018, les jeunes du mouvement ON A TOUT COMPRIS WATI SERA, s'insurgeant contre le jeu trouble et troublant de la France dans la crise malienne, ont été matraqués, battus, et blessés. Le vendredi 12 janvier 2018, les forces de l'ordre ont violement dispersé le sit-in du collectif des AMAZONES devant l'Assemblée Nationale, agressant lâchement des femmes aux mains nues et sans défense, dont la seule motivation était de soutenir les victimes de violences conjugales. Cette barbarie sans précédent est la marque de fabrique d'un régime en disgrâce, et incapable de faire face à l'essentiel. Nul n'a besoin d'être physicien pour comprendre que la force appelle la résistance, le peuple malien résistera face à cette posture dictatoriale et autoritaire du Président IBK. Le FAD considère l'interdiction du stade du 26 mars au mouvement dénommé PLATEFORME POUR LE CHANGEMENT comme une atteinte grave à la démocratie malienne, par ce geste totalement irresponsable et mal inspiré, le gouvernement du Mali sape les valeurs de la République. Le parti rappel que, jusqu'à preuve du contraire, le stade du 26 mars est la propriété exclusive du peuple malien, et qu'à ce titre aucun régime d'imposteur ne saurait s'en accaparé. Le FAD informe l'opinion nationale et internationale, qu'il tiendra le Président IBK et son gouvernement pour seuls responsables des violences que ces agissements antidémocratiques pourraient engendrer. Vive le Mali, libre et démocratique
Mohamed Dramane TRAORE
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Communiqué de presse de l’ADPS sur la situation du pays
Le Directoire de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS) s’est réuni le vendredi 12 janvier 2018 au siège de la CNAS - Faso Hèrè sous la présidence du Dr. Soumana Sako. L’ordre du jour portait essentiellement sur la situation actuelle du pays au plan politique, sécuritaire, économique et social ainsi que sur les perspectives à court et moyen terme. La réunion a abouti aux principales conclusions suivantes:
1. L’ADPS demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que le calendrier des échéances électorales de l’année 2018 (élections régionales, présidentielle et législatives) soit scrupuleusement établi et observé dans le strict respect des dispositions constitutionnelles.
2. L’ADPS exige du Gouvernement que soient réunies les conditions législatives, réglementaires, techniques et pratiques requises pour la transparence, la fiabilité et la crédibilité de l’ensemble des scrutins. Le Directoire insiste particulièrement sur l’impérieuse nécessité de disposer d’un fichier électoral exhaustif et transparent et de mesures fiables contre la fraude (bulletins pré-votés, cartes NINA parallèles, votes multiples; etc.), l’achat des voix et l’utilisation abusive des moyens matériels ou immatériels de l’Etat pour influencer l’électorat.
3. D’ores et déjà, l’ADPS rappelle que la responsabilité première du respect du calendrier électoral et de scrutins apaisés dans un environnement sécuritaire tranquille incombe au Président de la République et à son Gouvernement.
4. Le Directoire de l’ADPS invite l’électorat à tirer les leçons des scrutins antérieurs, notamment ceux de 2013, et à ne plus céder à l’influence pernicieuse des forces antirépublicaines et antidémocratiques largement responsables de l’impasse dans laquelle le Mali se trouve plongé aujourd’hui.
5. L’ADPS exprime sa vive préoccupation face à la situation qui prévaut actuellement au sein de la CAFO et aux graves risques qu’elle fait courir à la stabilité du pays.
6. Le Directoire de l’ADPS rappelle aux pouvoirs publics que le droit de manifester publiquement mais pacifiquement est garanti par la Constitution. Dans ce contexte, l’ADPS condamne énergiquement la vague déferlante de répression indiscriminée et injustifiée qui s’est abattue ces derniers temps sur divers groupes sociaux. L’ADPS dénonce tout particulièrement le caractère ironiquement tragique de la violente répression d’une marche pacifique de femmes manifestant précisément contre la violence faite aux femmes.
7. L’ADPS réitère son appel à une vaste mobilisation des Forces Vives de la Nation pour sauvegarder les acquis démocratiques face à l’assaut débridé et sauvage des forces restauratrices, obscurantistes, antirépublicaines, antidémocratiques, séparatistes et néocoloniales.
Bamako, le 12 janvier 2018
Pour le Directoire de l’ADPS
Le Conseiller Politique
Nouhoun Sarr