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Me Mountaga Tall face à la presse: ‘’Le Mali se trouve aujourd’hui dans une situation critique et inquiétante’’
Publié le mercredi 17 janvier 2018  |  Le Républicain
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de formation sur la cybercriminalité
Bamako, le 28 mars 2017. Sous la présidence du ministre de l`Economie Numérique et de la Communication Me Mountaga TALL, l`Agence des Technologies de l`Information et de la Communication (AGETIC) a, en partenariat avec General Computech, ouvert un atelier de formation sur la cybercriminalité.
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Hier, mardi 16 janvier 2018, le président du Congrès national d’initiative démocratique (CNID Faso Yiriwaton), Me Mountaga Tall a présenté ses meilleurs vœux de l’année 2018 à la presse. La cérémonie de présentation de vœux tenue à la Maison de la presse de Bamako a été saisie par Me Mountaga Tall de mettre l’accent sur la situation sécuritaire du Mali. « Le Mali se trouve aujourd'hui dans une situation critique et inquiétante.

Ceux qui savent n'en dorment pas. L'année 2017 a été caractérisée par le déplacement du centre de gravité des attaques terroristes du Nord vers le Centre du Mali… plus de 700 personnes dont nombreux civils ont été tuées au cours de l'année écoulée », a-t-il dit. En outre, Me Tall a invité toute le monde surtout les gouvernants à œuvrer pour la bonne tenue et à bonne date d'élections démocratiques et transparentes en 2018. « La gouvernance en cours sera alors soumise à la sanction du peuple qui aura bien évidemment le dernier mot », a-t-il dit.

Cette présentation de vœux a enregistré la présence du représentant du président de la Maison de la presse de Bamako, Mamadou Talata Maïga, des responsables, militants et sympathisants du parti CNID FYT et d’autres personnalités. Après avoir souhaité ses meilleurs vœux de l’année 2018 à la presse, le président du CNID FYT, Me Mountaga Tall a fait savoir que le Mali se trouve aujourd'hui dans une situation critique et inquiétante. « L'année 2017 a été caractérisée par le déplacement du centre de gravité des attaques terroristes du Nord vers le Centre du Mali, principalement dans les régions de Mopti et de Ségou, avec la recrudescence des attaques de convois civils et militaires, de postes de sécurité, de pose d'engins explosifs improvisés, des enlèvements et des assassinats. C'est ainsi que plus de 700 personnes dont nombreux civils ont été tuées au cours de l'année écoulée », a-t-il dit.

Avant de souhaiter l'utilisation rationnelle des moyens et outils des lois de programmation militaire et de la sécurité combinée à des mesures de recrutement transparentes et d'une formation des hommes, qui selon lui, mettront un terme à la comptabilité macabre des maliens et des éléments des troupes des pays amis. « L'aggravation de l'insécurité au Centre du Mali a entraîné une absence subséquente de l'Etat dans de nombreuses localités. Les populations, ainsi livrées à elle-même, cherchent quelque fois refuge ou protection auprès des narcoterroristes. Les centres de santé, les écoles, les tribunaux restent fermés. Voici les maux à endiguer sans délai.

En outre, le processus de paix, de l'avis même du Secrétaire général des Nations-Unies n'a guère donné de résultats tangibles. Les retombés de la création de la Force conjointe du G5 Sahel sont attendues avec impatience. Face à ces constats, force est de reconnaitre qu'aujourd'hui, plus que jamais, notre pays a un besoin impérieux de rassembler et de réconcilier tous ses Fils, sans exception aucune », a déclaré Me Tall. A l’en croire, la jeunesse continue à payer un lourd tribut à l'émigration clandestine. S’agissant du classement mondial de la liberté de la presse, Il a fait savoir que le Mali est passé de la 122ème place en 2016 à la 116ème en 2017, soit une avancée de six points.

Me Tall invite l’Etat à s'investir pour que la vérité éclate sur la disparition du journaliste Birama Touré
Selon le rapport de Reporters Sans Frontières, dit-il, « depuis 2015, les atteintes à la liberté de la presse sont moins sévères, mais le nord du pays reste un endroit dangereux donc peu accessible pour les médias ». A ses dires, la véritable tâche noire porte sur le cas Birama Touré avec des nouvelles plus qu'alarmantes sur son sort. L’Etat, ses confrères et toutes les personnes de bonne volonté, dit-il, doivent continuer à s'investir pour que la vérité éclate enfin. Il a souhaité à ce que le projet de loi portant régime de la presse et des délits de presse soit diligenté afin d'améliorer la situation des femmes et des hommes de média et de presse.

« Un nouveau Gouvernement vient d'être mis en place. Cependant, le CNID - FYT et moi-même avons décidé de ne pas y participer, convaincus que l'on peut servir sa patrie sans pour autant siéger au Gouvernement. Néanmoins, nous saluons la décision du Président de la République de nous avoir consultés et souhaitons bonne chance à la nouvelle équipe. Nous ne manquerons pas de contribuer utilement chaque fois que cela est nécessaire, à la place qui sera la nôtre, notamment par des critiques objectives et des propositions constructives.

D'ailleurs, c'est ce que nous avons fait à propos du projet de loi portant révision de la Constitution…Nous avons salué la décision du retrait qui a contribué à apaiser considérablement le climat sociopolitique en 2017 », a souligné l’ancien ministre d’IBK. Concernant les élections générales de 2018, Me Tall a invité tout le monde d’œuvrer pour la bonne tenue et à bonne date d'élections démocratiques et transparentes. « La gouvernance en cours sera alors soumise à la sanction du peuple qui aura bien évidemment le dernier mot…

Notre pays ne pourrait pas supporter les conséquences d’une crise politique », a martelé l’avocat inscrit au barreau malien. Par ailleurs, il dira que le panier de la ménagère reste toujours vide. En réponse aux questions des journalistes, le président du CNID FYT, Me Mountaga Tall a rassuré les uns et les autres que sa formation politique ne sera pas absente lors de la présidentielle de 2018. Par ailleurs, il a condamné sans réserve, la répression des journalistes lors des manifestations.

Aguibou Sogodogo
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