La 2ème édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption a été lancée hier 16 janvier à l’hôtel Olympe de Daoudabougou. Placée sous le thème « La corruption ne passera pas par moi », cette 2ème édition se veut un cadre permettant la réduction du phénomène de corruption chez les jeunes.
Organisée par la communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption (CPLC) en partenariat avec le consortium d’ONG canadienne JUPREC, cette 2ème édition est placée sous la présidence du Garde des sceaux ministre de la Justice.
La cérémonie de lancement a regroupé plusieurs personnalités dont le vérificateur général adjoint, l’ambassadeur du Canada au Mali, le représentant du gouverneur de Bamako et le maire de la Commune V. Pour cette 2ème édition, les organisateurs comptent atteindre leurs objectifs. « Nous voulons à travers cette semaine toucher directement 5000 femmes et jeunes ; contribuer davantage à la valorisation des principes d’intégrité et à la promotion des actions de lutte contre la corruption à travers l’implication des hommes et femmes de 18 à 40 ans ; impliquer le secteur de l’éducation dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière », a déclaré la présidente de la communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption, Mariétou Traoré.
Prévue du 16 au 22 janvier, plusieurs activités sont au rendez-vous : des conférence-débat sur les conséquences de la corruption sur les femmes et leur implication dans la lutte contre ce phénomène et sur le rôle de la société civile dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations du rapport 2015 du vérificateur général à Bamako et dans les régions de Ségou, Mopti et Gao. Il également prévu plusieurs formations pour les femmes leaders sur les instruments juridiques et les institutions de lutte contre la corruption au Mali et sur le rôle du système éducatif dans la lutte contre la corruption suivis d’un podium artistique ; d’une émission radiophonique avec les femmes et les jeunes, partenaire du projet Juprec, comme invités sur les Radios Tamani et Mikado. Il faut ajouter l’organisation d’un marathon dénommé «Courir contre la corruption « et une soirée culturelle dénommée « Nuit contre la corruption» .
Le chef de mission du Juprec, Roger Aube, a déclaré que leur mission est de soutenir les organisations de la jeunesse qui œuvrent pour la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance du pays.
Le représentant du Garde des Sceaux ministre de la Justice, Boubacar Touré, a lancé un appel à l’endroit de la jeunesse. « La jeunesse a beaucoup à faire, car c’est l’avenir du pays. Dans leur comportement, il faut qu’on sente l’idée de lutter contre la corruption, elle doit aider le gouvernement à lutter contre ce fléau qui touche tous les secteurs », a-t-il expliqué. Après l’étape de Bamako, les régions de Ségou, Mopti et Gao accueilleront la Semaine de la jeunesse contre la corruption, prévue du 26 janvier au 5 février 2018.