Après sa démission des forces armés maliennes pour, disait-il, servir le Mali autrement, le Général Moussa Sinko Coulibaly doit survivre de l’adversité féroce de la vie politique avant de se frayer un chemin. Déjà, il reçoit les premiers coups de son engagement après ses déclarations très critiques vis-à-vis du pouvoir. Par la lettre n° DNSEP/MS/St.26M./18, la demande pour la location du stade du 26 mars qui devait servir de cadre pour le lancement officiel le 20 janvier prochain du mouvement de soutien à Moussa Sinko Coulibaly a été rejetée par les autorités compétentes.
La raison : ledit stade n’est pas en état d’accueillir cet évènement après les dégâts importants qu’il aurait subis lors de la célébration du Maouloud dernier par Ancardine International.
Cette affaire qui tend vers un règlement de comptes entre adversaires politiques, suscite deux curiosités.
D’abord, c’est le temps (deux semaines soit du 21 décembre 2017 au 04 janvier 2018) que la direction du stade a mis pour notifier la suite réservée à une demande qui, du reste était d’avance connue. Le Maouloud ayant été célébré, il y a un moment, l’état du stade du 26 mars ne présentait aucun mystère qui conduirait à prolonger le traitement de ce courrier.
Ensuite, il est à savoir que le 29 décembre 2017, soit une semaine après la demande de location, le Directeur du stade, M. Allaye Touré a fait une décharge dont nous avons une copie, attestant avoir reçu la somme d’un million cinq cent mille (1 500 000) comme frais de location du stade à la date du 20 janvier 2018. Alors question : Sur quelle base le Directeur Allaye TOURE a perçu les frais de location (1 500 000) f cfa sachant bien que le stade était endommagé ?
L’allure du traitement de cette demande fait croire à des pressions sur les autorités administratives en charge de la gestion du stade de ne plus accorder sa location en la faveur du lancement d’un projet dont le but est de jeter le discrédit sur le bilan x.
Au cas où cela s’avérait, il est fort regrettable de dire que c’est la démocratie malienne qui prend un coup par des mesures qui sont restrictives des libertés publiques garanties dans la constitution du 25 février 1992.
Il faut tout de même déplorer un abus de pouvoir à restreindre les libertés de pensée, d’opinion, etc des citoyens qui devraient de par ce mode opératoire se résoudre au sens unique.
Cette attitude étouffe le débat démocratique et présente Moussa Sinko Coulibaly comme un adversaire redoutable dont il faut évanouir politiquement par tous les moyens. L’élection présidentielle étant proche, chaque parti veut mettre tous les atouts de son côté pour bénéficier de la confiance du Peuple. Cela est tout à fait normal en politique. Cependant, la méthode ne doit pas être machiavélique. Les règles du jeu politique sont connues et doivent prévaloir en toute circonstance pour préserver la paix sociale dans un pays où elle est encore fragile.