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Agence de Développement Régional ADR - Mopti : Quand le directeur Hadi Boundy et ses complices prennent en otage le fonctionnement du service
Publié le mercredi 17 janvier 2018  |  L’enquêteur
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Le fonctionnement de l’Agence de Développement Régional de Mopti est paralysé du fait d’un problème de leadership entre le directeur général, Hadi Boundy et son adjoint, Amadou Waigalo. Le premier ne voulant pas du tout sentir le second pour des raisons que jusque-là, personne ne sait. Des membres du Conseil d’administration de l’ADR-Mopti et de la société civile expriment leur inquiétude.

L’Agence de Développement régional ADR-Mopti dirigée par Hadi Boundy ne fonctionne pas à merveille comme l’avaient souhaité les plus autorités du Mali et les acteurs de la décentralisation. Un dysfonctionnement imputable à un bras de fer entre le Président du Conseil Régional, Maki CISSE jusque-là Président du conseil d’administration et le Directeur général, Hadi Boundy.

Selon les textes, c’est le président du Conseil régional qui à la latitude de choisir le directeur général de l’ADR. Pour le cas Mopti, après un test organisé par un bureau d’étude de la place, le choix de Maki Cissé s’est porté sur Hadi Boundy comme Directeur général de la nouvelle structure, son ancien compagnon de travail depuis Sofara lorsque le premier était chef d’arrondissement de cette localité et ensuite au Conseil régional de Mopti. Maki Cissé devenu président de Conseil régional a rappelé auprès de lui Hadi Boundy comme son conseiller technique chargé du développement du centre dans un projet appelé DER, tout en lui accordant un salaire de 500.000 francs et une prime mensuelle de 70.000 francs en CFA. La nomination du nouveau directeur de l’ADR-Mopti été confirmée par la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) le 31 décembre 2015. Une formalité.

Ceci étant, le 6 février 2016 Maki Cissé nommera Amadou Waigalo, ingénieur d’élevage, diplômé de l’IPR de Katibougou en 1991 et détenteur d’un DESS-DIDL (Décentralisation Ingénierie et Développement Local) de l’école Nationale d’Administration de Bamako en 2006, comme le Directeur Général Adjoint de l’ADR-Mopti. Ce qui consacrera la fin d’une collaboration vieille de plus d’une dizaine d’années entre les sieurs Cissé et Boundy.

L’étonnement de Maki Cissé est de taille : « depuis le jour où j’ai choisi Amadou Waigalo comme l’adjoint de Boundy, ce dernier a pris position contre moi. Il a confié à quelqu’un dont je préfère taire le nom qu’il voulait proposer l’un de ses amis qui est ingénieur des constructions civiles, un certain Diakité, au poste d’adjoint. Or, j’ai nommé Waigalo parce qu’il a aussi un bon parcours avec plusieurs années d’expériences dans le domaine de la décentralisation. Pas pour faire de mal à Boundy. Au contraire, pour lui faciliter la tâche car je connais sa capacité intellectuelle vu le temps qu’on a passé ensemble. »

Quant à M. Boundy, il pense qu’il a été court-circuité par son ami Cissé : « selon les textes, mon adjoint devrait être nommé sur ma proposition. C’est moi qui dois être concerté préalablement avant toute chose. Ce qui n’a pas été fait par Macki Cissé. Mon combat c’est l’application à lettre des textes. » D’où son rejet catégorique de la nomination de son adjoint Amadou Waigalo.

Lors du premier Conseil d’Administration de l’ADR, qui s’est déroulé le 6 février 2016 dans la salle ce réunion du Conseil régional, le Président du Conseil d’Administration, Macki Cissé a répliqué tout en expliquant à l’assistance que la nomination de l’adjoint de M. Boundy était intervenue après qu’il a « demandé et obtenu du ministre de la décentralisation de l’époque, Mohamed Ag Erlaf l’autorisation de nommer un directeur général adjoint de l’ADR.»

Le premier C.A qui devrait durer quelques heures va prendre deux jours. Le deuxième conseil s’est également tenu dans la même tension là encore, les séminaristes sont sortis de la salle sans trouver une issue à cette affaire qui fait bloque le fonctionnement de la structure et de toute une région. Depuis, il n’y a plus eu de Conseil d’Administration à l’ADR-Mopti alors qu’ailleurs, deux C.A se tiennent dans l’année.

L’ADR de Mopti n’évolue pas. De sa création à nos jours, cette agence de Mopti n’a posé aucun acte concret allant dans le sens de l’appui aux collectivités ; sa mission principale. Lors de la dernière conférence annuelle des ADR, l’Agence de Développement Régional de la Venise a été classée dernière. Certains membres de la société civile de la région que nous avons pu approcher ont exprimés leurs désarrois et se demandent si l’Agence de Développement Régional de Mopti a sa raison d’être.

« En tout cas, il s’agit de l’ADR de notre région. Si les deux responsables, tous deux originaires de Mopti, ne sont pas la solution, que autorités nous apportent leur assistance d’une autre manière pour que notre région puisse avoir le développement réel. Nous sommes fatigués des attaques terroristes par ci par là et aussi l’ADR qui ne joue pas pleinement son rôle…. Ce n’est plus l’Agence de Développement régional, mais c’est devenu l’Agence de Confusion Régionale de Mopti. »

Le DGA, Amadou Waigalo, aussi a enfin décidé de sortir de sa réserve depuis sa nomination en février 2015. « Depuis ma nomination, je n’ai jamais été associé à rien. Aucune tâche ne m’a été confiée. Même pour l’équipement de mon bureau. Je suis moi-même venu avec mes matériels personnels tels mon ordinateur, ma table de bureau, mon armoire et mon climatiseur. Le vrai point de discorde entre Boundy et moi, c’est concernant le recrutement du personnel qu’il a organisé seul et de façon anarchique, prenant des gens sans faire de test et, parmi ceux-ci certains de ses proches collaborateurs et parents dont son neveu sans oublier la gabegie financière et cela fait maintenant trois mois qu’il m’a coupé mon salaire. J’ai été marginalisé, pour éviter chaque fois les altercations, je me suis moi-même retiré finalement. »

Affaire à suivre.

Aliou Badra DOUMBIA

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