Sœur Gloria Cecilia Narvaez, religieuse colombienne de la congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée, a été enlevée le 7 février 2017 au Mali.
Le Vatican va assurer une médiation pour obtenir sa libération.
Le 7 février, cela fera un an que sœur Gloria Cecilia Narvaez, religieuse d’origine colombienne en mission à Karangasso, dans le sud-est du Mali, a été enlevée par des djihadistes. La Colombie et le Mali peuvent désormais compter sur l’appui du Vatican et du pape François lui-même pour retrouver cette sœur franciscaine de Marie Immaculée. Le commandant de la police de Gaula en Colombie, le général Fernando Murillo, en charge de l’enquête, a annoncé le 16 janvier, que le Saint-Siège assurera une médiation pour obtenir sa libération.
Quelques mois après l’enlèvement de sœur Gloria, en faisant des recoupements, la police colombienne avait donné quelques informations, privilégiant la piste d’un enlèvement par un groupe djihadiste. « La sœur Gloria Cecilia a été apparemment enlevée par un groupe qui s’intitule Front de libération Macina (FLM). C’est un groupe rebelle qui existe au Mali et est répertorié comme terroriste », expliquait le général Murillo. Donnant des précisions sur le groupe soupçonné d’être l’auteur de l’enlèvement de la franciscaine, le responsable de police colombien expliquait qu’il « est lié à des cellules djihadistes et c’est un groupe qui est à l’origine d’enlèvements d’étrangers ».
« Son état de santé n’est pas bon »
Pourtant, le 1er juillet, c’est le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », une branche d’Al-Qaida basée au Mali, qui a revendiqué l’enlèvement de la religieuse à travers une vidéo en ligne. Il n’est cependant pas exclu qu’elle soit passée entre les mains de plusieurs factions d’Al-Qaida. « Gloria Cecilia Narváez a été envoyée par sa congrégation au Mali pour prêcher le christianisme et convertir les musulmans à leur religion, l’accusait la vidéo en arabe. Elle et sa congrégation ont seulement l’intention de dépouiller les musulmans du Mali de leurs croyances et de les remplacer par des mensonges. »
Fin septembre, la police colombienne tirait la sonnette d’alarme sur l’état de santé de la religieuse. « Elle est vivante mais son état de santé n’est pas bon, rapportait le général Murillo. Elle a des problèmes à une jambe et à un rein ».