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Petits métiers : Mon cher, il y’a pas de sot métier !
Publié le jeudi 18 janvier 2018  |  soloni
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Ils viennent généralement en ville pour exercer de petits métiers. Parfois ils se cassent « la gueule », mais certains parviennent à se faire une place au soleil. C’est bien le cas de Aly Kassogué. De petit commerçant ambulant, il est devenu un maitre boucher. Parcours d’un homme comblé.

La cinquantaine révolue, Aly est parti de Wadouba son village natal, situé au cœur du pays c’est-à-dire dans la région de Mopti plus précisément dans le cercle de Bandiagara, pour s’installer finalement à Bamako,il y a aujourd’hui 32 ans de cela. Comme la plupart de ses contemporains, Aly était venu dans la capitale dans l’espoir de se faire un peu d’argent et retourner chez lui. N’ayant pas eu la chance d’aller à l’école, il n’avait pas beaucoup de choix que de faire des petits métiers. Il travailla d’abord comme commerçant ambulant.

Ses diverses activités lui rapportaient en moyenne entre 500 et 1000 francs CFA tous les jours, soit une moyenne de 25 000 francs CFA par mois.

Après de longues années de durs labeurs, l’homme de Wadouba décide de se lancer dans la boucherie. Comme on peut bien s’y attendre, au début les choses n’ont pas été du tout facile ; l’effort abattu était énorme par rapport à ce qu’il percevait. Avec son petit four à base de la terre cuite, les clients se coptaient du bout des doigts. Cette transition n’a pas été du tout facile pour notre jeune entrepreneur. Cependant, son courage et sa détermination ont fini par payer et les affaires ont commencé à prospérer jusqu’au jour où Ami Kane décide d’assainir la capitale en délogeant tous ceux qui occupaient de façon anarchique les abords de la voie publique. Si Ami Kane a été pour beaucoup l’incarnation du diable, Aly peut lui, remercier le ciel de lui avoir mis sur son chemin. De simple hangar situé devant la cour d’appel de Bamako, il parvient à louer un espace à Bamankabougou à hauteur de 100 000 francs le mois qu’il a baptisé Rôtisserie Wadouba, non loin du terminus. Parti seul, il embauche aujourd’hui plus de 10 jeunes qui gagnent bien leur vie dans ce métier de boucher que beaucoup regardent comme sans importance.

Avec la boucherie, Aly est parvenu à se marier, réaliser beaucoup de choses dans son village. « Le début n’a pas été facile. Mais, aujourd’hui par la grâce de Dieu je vends en moyenne 50 moutons par jour. Cela m’a permis de fonder un foyer, élever et éduquer mes enfants. En plus, j’arrive à aider de temps en temps mon village natal en donnant à la mosquée du village panneau solaire, ventilateur et autres. » S’est-il ainsi exprimé.

Tout métier a toujours fait des heureux, il suffit de croire en soi et de cultiver l’excellence. Ali Kassogué incarne aujourd’hui la réussite dans un métier que la plupart des gens néglige. Amadingué Sagara

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