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Focus : La dernière opportunité de sauver notre honneur
Publié le jeudi 18 janvier 2018  |  Le Matin
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Mis en place le 10 janvier 2018 par la Fifa et la Caf, le Comité de normalisation de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) est composé de 5 membres avec à sa tête Dao Fatoumata Guindo, ancienne ministre chargée des Relations avec les Institutions. L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra, assure la vice-présidence. L’équipe est complétée par Mahamadou Samaké dit «Sam», Youssouf Diallo et Losséni Bengaly. Sa mission s’étendra sur au maximum six mois, avec deux formidables challenges à relever. Il s’agit de l’élection du prochain président de la Femafoot et la nomination du sélectionneur national.

Une mission conjointe CAF-FIFA a mis en place le Comité de normalisation de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) le 10 janvier 2018. Il s’agit d’un groupe de 5 personnes chargé, sous la conduite de l’ancienne ministre Dao Fatoumata Guindo, d’aider les acteurs du foot malien à tourner la page de la crise qui hypothéquait l’avenir de la discipline depuis janvier 2015.


Les quatre autres membres étant Mamadou Gaoussou Diarra (vice-président), Mahamadou Samaké dit «Sam Jèman», Youssouf Diallo et Losséni Bengaly.

Six mois ! C’est le temps imparti à Mme Dao Fatoumata Guindo et son équipe pour sortir le football malien de l’impasse dans laquelle est elle est embourbée depuis janvier 2015. Près de 180 jours pour réconcilier les acteurs, procéder au toilettage des textes et organiser l’élection d’un nouveau Comité exécutif de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT)….

Bref restructurer et réorganiser la fédération dans la plus grande transparence, dans la cohésion et l’union sacrée. Ce comité aura aussi en charge la gestion des affaires courantes du football malien tout en s’assurant de la conformité de ses statuts avec ceux de la FIFA.

Un vrai challenge ! Mais, ce n’est pas de la mer à boire pour qui sait que cette crise n’est qu’un conflit d’intérêts entre deux clans qui ont fait fi de l’intérêt général pour se cramponner à des positions hypocrites. Et nous ne cessons de le répéter, les textes qui régissent le football malien ne sont pas aussi mauvais en soi. Ils posent problème quand ils sont interprétés avec la mauvaise foi.

Au Conor alors de procéder à une relecture minutieuse enfin de réviser toutes les dispositions dont la mauvaise interprétation peut être un sujet à équivoque, peut être source de polémique stérile… Et Dieu sait qu’elles ne sont pas nombreuses. Il faudra certainement revoir le mode d’élection du bureau fédéral, les conditions de révocation d’un membre, la gestion des litiges de management ou techniques…

Consulter large pour trouver la bonne formule

Il ne s’agira plus de botter en touche, pour contourner les difficultés ou les questions qui dérangent l’un ou l’autre camp. Mais, de les aborder sans apriori, avec la lucidité et l’impartialité requises afin procéder à un vrai diagnostic, poser les balises et les barrières afin que notre foot ne se retrouve plus dans une telle impasse à cause des ambitions démesurées, l’égoïsme et l’égocentrisme de certains aventuriers.

Au vu des personnes qui composent ce CONOR Caf-Fifa, l’espoir est permis. Elles ont le profil de la mission qui leur a été assignée. En la matière, il ne s’agit pas de réaliser l’inédit, mais de trouver la bonne formule pour rassembler, réconcilier…

Il faut alors écouter des personnes ressources (Comité national olympique et sportif du Mali, les anciens ministres Gaoussou Drabo et Hamèye Founé Mahalmadane, le doyen Mamadou Diarra de l’Essor, le Comité des sages de la Fédération, l’AJSM…) prendre note de leurs critiques, suggestions et propositions et les analyses pour une meilleure synthèse.

Il est vrai que le temps n’est pas le meilleur allié de Dao Fatoumata et son équipe, mais il faudra quand même créer un espace d’écoute de tous les acteurs pour un meilleur diagnostic des raisons profondes de la crise, recenser les attentes et les propositions pour les combler. C’est une mission exaltante, mais sans répit.

Six mois ! Le temps peut sembler court vu l’immensité du défi à relever dans un contexte sociopolitique difficile. Mais, le pari peut-être gagné si tout le monde (autorités compétentes, dirigeants, presse…) comprend enfin que la mise en place de ce CONOR traduit notre échec collectif à nous entendre sur l’essentiel pour aller de l’avant.

Ainsi, nous comprendrons que ce Comité n’est pas une cible à abattre, mais un groupe que chacun doit soutenir honnêtement, sincèrement et avec la plus grande détermination de tourner pour de bon cette page de l’histoire de notre foot dont personne n’est sans doute fier.

Le Conor ne nous offre pas seulement une bonne occasion de sauver notre football au niveau de son management, mais aussi et surtout une belle opportunité de sauver l’honneur.

En comme le préconisait Martin Luther King, il est temps que nous apprenions à vivre ensemble si nous ne voulons pas «mourir ensemble comme des idiots».

Alphaly
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