La question du désarmement et surtout celle des armes lourdes est loin d’être résolue au sein du Comité de suivi de l’accord de paix d’Alger dont la réunion de mardi dernier a confirmé la crise de confiance entre les différents acteurs. En tout cas malgré l’élaboration d’un nouvel agenda, les ex-rebelles refusent de désarmer, surtout de rendre les armes lourdes.
Le Comité de suivi de l’accord de paix d’Alger a tenu mardi une réunion d’évaluation des avancées dans la mise en œuvre de cette feuille de route signée en 2015. Un processus quasiment à l’arrêt et cette réunion l’a confirmé une fois de plus.
En sortant de la salle de réunion, les groupes armés, qu’ils soient de la CMA ou de la Plateforme, sont dubitatifs : n nouveau calendrier a certes été adopté, il détermine la marche à suivre dans les mois à venir et les actions prioritaires. Sauf que toutes les parties savent que calendrier a peu de chances d’être respecté. “Un agenda de plus mais aucune avancée”, tel est le résumé dressé par un représentant de la CMA.
Parmi les nombreux points de blocage, la question des armes lourdes et du désarmement. Les groupes exigent de rester propriétaires des armes le plus longtemps possible. “Dès que l’on passera à l’opération de contournement, on passera en même temps à l’opération de désarmement, et donc plus personne, hormis l’Etat, ne sera plus propriétaire, détenteur d’équipement militaire”, explique Ahmed Boutache, le président de ce Comité de suivi.