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Commune rurale de Niouma-Makana : Le leadership du jeune Maire Fallaye KEITA dit Ladji force d’admiration
Publié le jeudi 18 janvier 2018  |  Carrefour
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C’est dans sa clinique médicale Privée ‘’le DELTA’’ de Kanadjikila, que le prodige jeune Maire de Niouma-Makana nous a accordé une interview. Objectif de cet entretien à bâton rompu, faire connaitre la stratégie du bureau du conseil communal sous son quinquennat. En homme avertit il dit vouloir déployer tout son génie afin que le bien-être de la population de la commune puisse être une réalité et nom un simple slogan. Originaire de Niamou dans la commune de Niouma-Makana dans le Mandé M. Fallaye KEITA à un profil qui correspond à sa fonction. IL a fait ses études supérieures à la FMPOS, donc un atout pour être proche de ses concitoyens. Ce jeune médecin a été élu Maire haut la main à l’issue des élections communales du 20 Novembre 2016. Son sens du devoir, sa capacité d’écoute et sa patience ont fini de convaincre les électeurs. Comme le dirai l’autre il est venu pour servir et non se servir

Nous vous livrons l’intégralité de l’interview qu’il a bien voulu accorder au journal CARREFOUR.


Monsieur le Maire, pouvez-vous vous présenter ainsi que votre commune qui est Niouma-Makana?

Pour commencer, je vous remercie et je souhaite une bonne et heureuse année 2018 à l’ensemble de la population de la commune de Niouma-Makana. Je suis Fallaye KEITA, maire élu à l’issue des élections municipales du 20 Novembre 2016. J’ai été élu grâce à l’alliance URP/APM-Maliko. Le bureau communal est composé de 11 conseillers.

Monsieur le maire pouvez-vous nous parler de votre commune ?

Ma commune est composée de 9 villages et de 47 hameaux. Elle compte environ 16.000 habitants. Elle est située à 120 km de la ville de Bamako à l’Ouest du Mali frontière avec la Guinée. Les principales activités de la population sont l’agriculture, le petit commerce et l’orpaillage traditionnel.

Monsieur le maire Sur quelle base la population vous a fait confiance pour vous élire ?

Je suis et reste un homme fidèle à ma commune. L’amour que j’ai pour ma commune fait que mon cordon ombilical reste toujours attaché à cette commune. La population de la commune rurale de Niouma-Makana m’a choisi à cause de mon programme qui est clair et précis. C’est sur la base de ce programme que j’ai été élu maire. J’ai beaucoup d’ambitions pour cette commune et mon programme est axé principalement sur 4 volets à savoir l’éducation, la santé, l’hydraulique et la communication. La population de ma commune à longtemps souffert et continue de souffrir encore à cause de l’inexistence des infrastructures sociaux de base à savoir centre de santé, école, eau potable, ligne téléphonique , internet, électricité et surtout elle souffre à cause du manque de moyens de communication à savoir l’infrastructures routières . Mais depuis que j’ai occupé l’hôtel de ville on a relancé les demandes de partenariat afin de bénéficier du soutien et de l’accompagnement des ONG et de l’Etat. Dans le cadre de ce partenariat nous avons pu bénéficier pour l’instant 4 forages et de 4 latrines. Toutes ces actions est une manière de dire que nous n’abandonnerons jamais notre population et nous veillerons sur elle comme de l’huile sur le feu. Nous avons déjà deux centres de santé communautaire dont un à Nioumala et l’autre à Niouma-Makana. Celui de Kenieba-Kouta sera réceptionné dans 3 semaines un dispensaire inch’allah. Nous avons un atout par rapport aux infrastructures scolaires. Chaque village à son école. Ces écoles restent confronter au manque d’enseignants. Sur l’ensemble des écoles, les éducateurs de 2 établissements seulement sont payés par l’Etat. Quant aux autres ce sont les paysans qui les payent. Nous en profitons pour rendre un hommage mérité à ces populations pour ce sacrifice et ce dévouement. Nous tenons à cœur leurs soucis. Nous constatons avec amertume qu’au 21e siècle encore les classes soientt en banco. Cela me fait de la peine. Et en cas d’intempéries surtout de grandes pluies comme cette année, toutes ces écoles courent le risque de s’écrouler. Nous en profitons pour lancer un appel à l’Etat et à nos partenaires techniques et financiers afin de nous appuyer dans ce sens.

Monsieur le maire votre commune est enclavée, quelles actions vous avez entrepris pour remédier à cela ?

La Commune rurale de Niouma-Makana est une commune frontalière avec la Guinée. Les enjeux stratégiques et économiques sont énormes. Si l’Etat arrivait à bitumer la route Siby-Kita en passant par la commune de Sobra, et de Niouma-Makana dans le cercle de Kati et Makono, Sirakoro, Sinko, Fougna, Dafela dans le cercle de Kita, ce serait une bonne chose pour l’ensembles des 7 communes traversées par ce trajet et va mettre fin aux calvaires de la population . Nous y travaillons et nous fondons beaucoup d’espoir sur l’Etat pour la réalisation de cette infrastructure intercommunale.

Monsieur le maire travaillez- vous avec les autres communes ?

Depuis que nous sommes élus dans nos différentes mairies respectives en 2016, nous avons officialisé cette intercommunalité. C’est une excellente initiative des élus de la zone. Elle concerne 17 communes dans les cercles de Kati et de Kita. Nous avons mis un bureau de l’intercommunalité en place présidé par le Maire de Sirakoro, Abou SIDIBE, je suis le secrétaire général de ce bureau. Cette intercommunalité a comme objectif la réalisation de la route Siby-Kita. Ce projet de portée nationale est le souhait de l’ensemble de la population des 17 communes concernées.

Monsieur le maire quelles sont ces 17 communes ?

Il s’agit de la commune du Mandé, de Siby, de Sobra, de Niouma-Makana, de Makono, de Sirakoro, de Dafela, de Fougna, de Sinko, de Balan-Bakama , de Nouga, de Kotouba, de Kassaro, de Sébékoro, de Madina, de Matené, et de Bancoumana. Chacun de ses Maires est fortement impliqué dans ce projet d’intercommunalité. On ne demande que l’accompagnement de l’Etat et de nos partenaires.

Monsieur le maire quelles sont les difficultés auxquelles la Mairie de Niouma-Makana est confrontée ?

Tout d’abord, la mairie de la commune rurale de Niouma-Makana n’a pas d’autres ressources propres à part les TDRL (Taxe de Développement Régionale et Locale). Ces TDRL sont recouvrées par les chefs de villages pour la Mairie. Les populations ont la volonté de payer mais c’est les moyens qui manquent. Parce que notre commune est une commune pauvre. Même les vignettes pour motos ne marchent pas à souhait. Nous n’avons pas d’autres activités génératrices de revenus dans la commune à part l’orpaillage. Nous sommes conscients de cela raison pour laquelle nous sensibilisons la population à payer les TDRL afin que leurs préoccupations soient prises en compte pendant l’élaboration du Budget communal.

Quel est l’impact de l’orpaillage dans la commune ?

L’orpaillage impacte négativement sur la commune de Niouma-Makana, parce que la population ne cultive plus. Alors que l’agriculture était le pilier des ressources de la commune de Niouma Makana. Mais maintenant avec l’orpaillage, tout a changé. Le ministère des mines a instauré une carte professionnelle pour l’orpaillage nous pensons que la Mairie aura sa part.

Monsieur le maire quelles solutions préconisez-vous pour rentabiliser l’orpaillage ?

L’orpaillage traditionnel ne marche pas selon notre souhait. Il faut un statut et un code de conduite pour l’orpaillage pour le site de Dakala. Cela permettra à la mairie d’en tirer profit. Le maire sera fortement impliqué et cela profitera a tout le monde et non les particuliers seulement.

Monsieur le maire quelles sont vos mots de la fin à l’endroit de la commune de Niouma-Makana ?

Nous remercions le bureau communal, nos adjoints, les chefs de villages les femmes et surtout les jeunes pour les efforts colossaux consentis pour la cause de la Mairie. Notre souhait à tous est que la commune se prenne en charge avec le processus de la décentralisation. Nous comptons sur le civisme des citoyens de la commune. Nous invitons l’Etat à prendre conscience de notre situation et des communes afin que les progrès en faveur du bien-être de la population soient une réalité. Pour finir nous remercions l’équipe du journal Carrefour.

Siramakan KEITA
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