Le Mali a célébré la journée mondiale de lutte contre le paludisme le jeudi 25 avril dernier en compagnie des enfants déplacés des régions du nord du Mali. En marge de cet évènement le Directeur de l’USAID, a procédé à la remise de 300 moustiquaires imprégnées d’insecticide à plus de 300 enfants déplacés
Le Mali à l’instar des autres pays du monde a célébré, le jeudi 25 avril, la journée mondiale de lutte contre le paludisme sur le thème: « Investir dans l’avenir, vaincre le paludisme « . L’évènement a été célébré par l’USAID en partenariat avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) à la Cité des enfants. C’était en présence du tout nouveau Directeur de l’USAID au Mali, Gary Juste, de celui du programme national de lutte contre le paludisme, Dr Diakaridja Koné, de la directrice nationale de la Santé, Mme Oumou Maïga. Dans sa note le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme, Dr Diakaridja Koné a indiqué que le paludisme constitue un problème de santé publique. En 2012, plus de 2 millions de cas cliniques ont été testés dans les structures de santé au Mali. Il soutiendra que des efforts ont été faits mais que le gap à combler en matière de lutte contre le palu reste important. C’est pourquoi, il a lancé une invite à tous les partenaires à soutenir davantage le Mali.
Le directeur de l’USAID, a rappelé que le thème de cette année qui est investir dans l’avenir, vaincre le paludisme est un double défi que le gouvernement des Etats-Unis, à travers l’USAID, s’emploie à relever tous les jours à travers différentes interventions. Celles-ci, surtout dans le domaine de la santé, visent essentiellement à sauver la vie d’un plus grand nombre de nos compatriotes dans le contexte de crise que connaît le Mali. Et de préciser que depuis 2008, le Mali bénéficie de l’Initiative présidentielle de lutte contre le paludisme. Son l’objectif est de réduire le fardeau du paludisme et de la pauvreté sur le continent africain. Entre 2008 et 2013, le montant total de l’accompagnement de l’Initiative présidentielle au profit du Mali, s’élève à 137 millions de dollars soit environ 61 milliards de Fcfa. Cet appui a porté, sur la distribution de cinq millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée, 2,4 millions de médicaments antipaludiques, 1,6 million de tests de diagnostic rapide pour le paludisme, 1,5 million de médicaments qui protègent les femmes enceintes contre le paludisme.
S’y ajoutent la pulvérisation intra domiciliaire de plus de 205 000 maisons par an, protégeant plus de 762 000 personnes, et la formation de plus de 1 200 agents de santé dans la prévention et le traitement du paludisme. Malgré tout notera t-il les progrès restent fragiles. Il a réitéré l’engagement du gouvernent américain d’accompagner les populations maliennes en vue d’améliorer leur santé et celle des enfants.
La rencontre a été mise à profit pour distribuer des moustiquaires imprégnées aux enfants déplacés des régions du Nord du Mali.
Ramata TEMBELY
Prise en charge des cas de paludisme et des soins prénatals dans les structures sanitaires :
Une étude révèle que les cas de paludisme grave sont mal traités
Les résultats d’une étude dénommée » évaluation de la qualité de la prise en charge des cas de paludisme et des soins dans les structures de santé du Mali, ont été restitués le mercredi 24 avril. La rencontre s’est tenue dans la salle de réunion de l’INRSP en présence des partenaires technique et financiers.
Financée par le programme santé USAID/ATN Plus, l’étude qui a duré un mois a concerné toutes les régions du Mali et a couté une trentaine de millions de F CFA. Cette étude a été menée conjointement avec le Programme national de lutte contre le paludisme et l’Institut national de recherche en santé publique. L’enquête avait pour but d’évaluer la disponibilité des médicaments antipaludiques, du matériel de diagnostic biologique et la formation du personnel.
De même que le niveau de connaissance des prestataires sur la politique nationale de prise en charge du paludisme pour les patients selon les tranches d’âge et les groupes cibles. L’un des points forts que l’étude soulève est la disponibilité des combinaisons thérapeutiques à base d’artemisinine (CTA) et des tests de dépistage rapide (TDR) dans toutes les structures sanitaires du pays. La même étude indique que les praticiens ont une meilleure connaissance de la prise en charge du paludisme simple. Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt, l’évaluation a établi d’un autre côté que des difficultés demeurent par rapport au traitement du paludisme grave.
Dr Moussa Sacko l’un des chercheurs de l’INRSP qui a participé à l’étude dira que l’enquête a révélé que les praticiens commettent beaucoup d’erreur dans le traitement du paludisme grave. Ainsi le nombre de jours de traitement des cas de paludisme grave ne sont pas respectés. Et, il estime que des efforts doivent être faits par rapport au nombre de doses prescrites par jour surtout chez la femme enceinte et les patients de plus de cinq ans. Pour lui, la plupart des diagnostics biologiques ne se font pas correctement et les prestataires font fi de l’utilisation des TDR. L’autre couac est la non disponibilités des moustiquaires imprégnées dans les formations sanitaires.
C’est pourquoi, l’étude recommande le renforcement des intrants dans les structures de santé et invite les agents à un changement de comportement en prenant en compte les directives établies dans le schéma de traitement du paludisme grave
Ramata TEMBELY