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Grève des agents de sécurité : G4S paralysée !
Publié le vendredi 19 janvier 2018  |  Le Pays
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Rien ne va plus entre la direction de la société de gardiennage G4S au Mali et ses employés. Depuis le début de ce mois, les travailleurs de cette société sont en grève. Hier jeudi 18 janvier 2018, nous avions rencontré son comité syndical dans les locaux de la CSTM pour nous renseigner sur les raisons de la grève. Les grévistes réclament le paiement des primes de risque, la signature des domiciliations bancaires ou l’arrêt d’envoyer leurs salaires à la banque et le paiement de ce qu’on appelle la prime ‘’Senior garde’’.

D’abord, les syndicalistes ont précisé que l’administration de la société G4S ne respecte pas ses engagements et n’a aucune considération pour ses employés. Ensuite, ils ont précisé que leur grève porte sur trois points avant de déclarer qu’ils sont plus que jamais déterminés pour que ces points soient respectés. « Dans notre préavis de grève, nous avons demandé l’amélioration des trois points que sont le paiement des primes de risque à 40.000 négociables , la signature des domiciliations bancaires ou l’arrêt d’envoyer les salaires à la banque et la prime de paiement de ce qu’on appelle la prime ‘’Senior garde’’ »,a précisé le secrétaire général adjoint du comité syndical de G4S.

S’agissant du premier point qui concerne le paiement de la prime de risque, les syndicalistes ont évoqué combien la vie des agents de sécurité est risquée dans l’exercice de leur fonction. Pour eux, le paiement de la prime de risque est plus que nécessaire. « Dans l’exercice de notre fonction, nous pouvons être victimes des attaques. Notre vie est toujours en danger », a-t-il déploré. « Nous n’avons ni couteau ni arme pour protéger .Nous n’avons qu’un bâton », a-t-il déploré. Le secrétaire général adjoint du syndicat des agents de sécurité de G4S a laissé entendre que les 40.000 FCFA qu’ils ont fixé pour la prime de risque est négociable. « Nous avons fixé 40.000f comme la prime de risque. Mais nous leur avons dit que c’est négociable », a précisé Cheickna Konaté, le secrétaire général adjoint.

Parlant du 2ème point de réclamation, les grévistes ont été très clairs. Ils avancent qu’envoyer leurs salaires à la banque sans la signature de la décision de la domiciliation serait une perte pour eux car non seulement ils ne pourront pas prendre de crédits mais la banque les soutire des frais de traitement. « Nous leur avons demandé de signer les domiciliations bancaires pour qu’en cas de besoin, nous puissions prendre de crédit dans ces banques. A défaut de cela, nous leur avons demandé de ne pas envoyer nos salaires dans les banques car quand ils les envoient, non seulement on ne peut pas prendre de crédits sans la signature de la domiciliation bancaire mais la banque nous soutire de l’argent chaque fois pour le traitement »,a-t-il déploré.

Le 3ème et dernier point concerne la prime de l’ancienneté appelé ‘’Senior prime’‘. Aux dires des syndicalistes, la direction a accepté le paiement de cette prime depuis longtemps mais les travailleurs n’en reçoivent point. « Beaucoup de gens, ceux qui ont duré dans la société sont nommés ‘’Seniors’’ mais ne reçoivent pas leur prime qui est 10.000F », a précisé M. Konaté.

Par ailleurs, les employés de la société G4S dénoncent les comportements inhumains des employeurs à leur égard. Aux dires de ceux-ci, rares sont des agents qui peuvent bénéficier du soutien de la direction en cas de vol dans leur lieu de travail. « Quand on vole lorsque tu es au service, tu es le seul responsable. Quand tu blesses un voleur aussi, G4S te met à la disposition de la police en cas de besoin et ne te vient très généralement pas en aide. Ce sont quelques-uns, ceux qui sont proches de nos patrons qui sont soutenus », ont- il fustigés.

Parlant des horaires de travail, contrairement aux autres pays de la sous-région où les agents travaillent 08 heures par jour, au Mali, ils travaillent 12 heures aux dires des syndicalistes. « Dans les pays de la sous-région comme la Guinée, les employés travaillent 08 heures pour un salaire de 175.000F mais nous, nous travaillons au Mali 12 heures pour un salaire maximum de 70.000f », a-t-il dénoncé.

Les syndicalistes affirment être engagés jusqu’au respect strict de tous ces trois points de réclamations. Aussi, ils accusent les gouvernants pour leur irresponsabilité et passivité car selon eux, si les gouvernants assumaient leurs responsabilités, une société comme G4S ne pourrait jamais exploiter les fils de ce pays.

Boureima Guindo
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