Le 6e anniversaire du déclenchement de la rébellion du Mouvement national de libération de l’awazad (MNLA) contre l’Etat du Mali a été célébré ce 17 janvier. Avant le jour de la célébration, des appels à la mobilisation ont été lancés par ledit mouvement. Une provocation de trop orchestrée par les ex rebelles du MNLA qui soufflent le chaud et le froid au moment où les efforts doivent être conjugués pour tourner la page de la crise sécuritaire que notre pays traverse depuis des années.
Ce comportement des responsables du MNLA qui ont réjoint les rangs de la République, à travers la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, est une insulte à la mémoire de tous ceux qui sont morts suite à cette crise et un reniement des efforts colossaux déployés pour la recherche de la paix au Mali.
Depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, des groupes signataires, dont le MNLA, multiplient les actes de mauvaise foi, de violation flagrante de l’Accord, et des actes de sabotage du processus de paix. Malgré la signature de l’accord, le MNLA fête chaque année, le 6 avril, l’indépendance de son chimérique Etat de l’azawad. Ce Mouvement qui est loin de renoncer à sa sordide intention indépendantiste vient d’en rajouter à la provocation en commémorant le déclenchement des hostilités contre l’armée malienne et tous les symboles de l’Etat dans la partie nord du pays.
Cette célébration ne fait qu’éveiller la colère des familles des victimes de cette crise sécuritaire imposée par le MNLA, un certain 17 janvier 2012, pour son fantôme projet d’indépendance de l’azawad. Elle met ainsi en cause toutes les avancées enregistrées dans le cadre de la sortie de crise au Mali.
Pis, cette célébration intervient au moment où les responsables de ce groupe séparatiste se la coulent douce à Bamako, dans certains pays européens et dans les sièges de certaines organisations internationales sensées défendre la cause d’un Mali un et indivisible. Ce, malgré qu’ils soient ceux-là mêmes qui mettent en retard le processus de sortie de crise, eux qui ne manquent pas l’occasion pour dénoncer et interpeller l’Etat sur ce qu’ils qualifient de lenteurs dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Face à cette provocation de trop qui est à la fois une humiliation pour notre pays, une insulte à la mémoire des victimes de la crise, un mépris pour la Communauté internationale, le gouvernement, la société civile et la classe politique ont brillé par un silence coupable. Ceux-ci ont manqué de réactions diligentes et à la hauteur de l’acte posé par le MNLA.
Seul le Parti pour la renaissance nationale (PARENA), a réagi de manière rapide à travers un communiqué pour dénoncer ‘’la volte-face des groupes armés appartenant au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)’’. Le PARENA trouve que ‘’l’annonce de la célébration du 6e anniversaire du déclenchement de la rébellion qui a entraîné l’effondrement du Mali en 2012 est une provocation de la part d’un groupe qui a reconnu l’intégrité du territoire en renonçant à son projet séparatiste à travers la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation’’.
En tout cas, comme dit un adage ‘’qui ne dit mot, consent’’, les autorités maliennes, la société civile, la classe politique et les organisations internationales (la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations unies) et les pays partenaires du Mali dans la recherche de la paix et garants de l’accord de paix doivent sortir de leur léthargie pour condamner ce comportement ambigu du MNLA et le rappeler à l’ordre.