La première visite rendue par le PM Soumeylou Boubèye Maïga à Alger, juste après sa prise de fonction, celui-là que beaucoup qui le connaissent le taxent d’être « l’homme de paille » des algériens, rentre) Bamako dit-il avec le « ferme engagement de ce voisin gênant, aux comportements qui viole notre politique vieille de millénaire, de bon voisinage » de restaurer semble-t-il, la paix, la sécurité, la stabilité et de réconcilier le Mali entier et singulièrement, les régions du Nord et du Centre en proie à une insécurité inimaginable, a fait la Une de la presse nationale et internationale.
Alger selon son Premier Ministre Ahmed Ouyahiya semble-être trop attaché à la « préservation de l’indépendance du Mali, de son intégrité territoriale et à notre unité nationale », après d’énormes pertes, d »humiliations subies par notre peuple à travers son armée.
Où était Alger lorsque le Mali sombrait ? Qu’a-t-elle fait pour empêcher cette descente de notre pays dans cet état ?
La déstabilisation du Mali est venue d’où? Que faisaient les généraux algériens pendant que tout le Nord tombait aux mains des groupes lourdement armés ?
N’est-ce pas que notre territoire du règne de l’UDPM, en passant par AOK, ATT, Dioncounda Traoré et maintenant IBK, les régions du Nord étaient attaquées par des groupes armés qui se réfugiaient chez ce voisin (à l’attitude trop ambiguë) qui ne levait pas le petit doigt pour arrêter ces folies meurtrières?
Cette subite considération d’Alger à Bamako, a vu les deux chefs de gouvernement nous sortir les gros discours et de grands engagements ont été tenus tels qu’entre autres : «Examination des voies et moyens pour donner un nouvel élan à leur coopération afin de pouvoir avancer sur les enjeux sécuritaires qui sont fondamentaux pour les deux pays ».
S’agissant de l’accord d’Alger, les eux états s’engagent à faire en sorte que des progrès significatifs puissent rapidement être enregistrés principalement sur le processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR ) avec comme objectif semble-t-il « de stabiliser le Mali » qui paie un lourd tribut d’une guerre qui nous a été imposée au vu et au su d’un voisin qui n’en a cure puisque aveuglé par la défense de ses intérêts, qu’importe que la dignité et l’honneur des maliens soient foulées au sol. Le corolaire, c’est que nos Famas ont perdu et continuent de perdre encore des hommes et du matériel face à des groupes terroristes qui ont pignon sur rue, du moins, leurs dirigeants se réfugiant pour la plupart en Algérie sans qu’aucune disposition soit prise pour les mettre hors d‘état de nuire.
Le vocabulaire diplomatique malien étant de dire que : « nous avons des destins liés », a été une fois rappelé par SBM qui semble être en terrain connu !
En réalité aujourd’hui, il semble qu’Alger porte un intérêt économique au Mali, ne devrait surprendre personne car, ce pays qui fait frontière avec nous, depuis des décennies, a adopté une politique de domination flagrante qui ne dit pas son nom avec à l’arrivée que des subsides pour nous.
L’Accélération des recherches pétrolières….
En tout cas, l’accélération des recherches pétrolières sous ATT, a suscité des interrogations à telle enseigne que sa politique de l’autruche lui a coûté son fauteuil et les régions Nord ont échappé petit à petit au contrôle de Bamako au vu et au su d’Alger.
La signature de l’accord de défense avec la France en 2015 (qui a vu l’installation d’une base militaire à Tessalit ? Gao et une forte présence à Kidal) ainsi que le renforcement de la coopération économique, avec le Maroc, ont suffi pour qu’Alger se réserve, voir croise les bras par rapport à notre crise. La suite est connue. Et pour cause, la montée en flèche de la CMA et de ses alliés avec leur campagne d’indépendance de l’Azawad, a suscité une grande mobilisation des forces vives de la Nation pour éventrer ce complot qui semble se poursuivre en catimini. La signature de l’accord dit d’Alger censée ramener la paix et réconcilier les maliens, a plutôt créé une méfiance à l’égard des parrains (Alger et Paris par exemple) de ce document dicté par une communauté internationale insensible aux cris de cœur des maliens face à l’injustice. Qu’est-ce qu’Alger a fait pour éviter que ce document soit élaboré de la sorte ? Ce qu’elle n’accepterait jamais.
Que vaut l’apport économique de l’Algérie au Mali face à celui de Paris et de Rabat ?
Nous pensons qu’Alger doit être sincère et jouer franc-jeu avec le Mali comme sous le règne de GMT.
Auquel cas, ce à quoi nous assistons, est un repositionnement géostratégique et économique de ce voisin en quête de débouchés, (voire de renforcement de son influence sur nous) trop facilement à acquérir avec un pays trop affaibli militairement, économiquement qu’st devenu le nôtre.
Dans ce cas, rebeloter sur les accords de défense, économiques, éducation, avec Alger, sera nécessaire. Une sorte de coopération gagnant, gagnant.
Pendant qu’Alger revient en force au Mali, il faut s’attendre aux répliques de Paris et de Rabat. Celles-ci ne devraient surprendre personne, surtout Koulouba.
Mettre fin à l’insécurité au Nord et au Centre du Mali, Alger doit avoir sa solution. Et quand elle parviendra à y mettre fin, ne nous surprendra guère. En ce moment, le citoyen lambda reprendra confiance en ce voisin qui a mis trop de temps pour vouloir agir.