Le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Cheick Sidiya SISSOKO dit Kalifa, a poursuivi, le mardi 16 janvier, ses visites de courtoisie à l’Office malien de l’habitat (OMH) et au Projet d’appui aux communes urbaines du Mali. Dans les deux services visités, les responsables et les personnels ont exprimé leurs félicitations au nouveau ministre pour sa nomination et formulé les bénédictions pour la réussite de sa mission. L’occasion a été saisie pour brosser les missions, les réalisations, les difficultés et les perspectives des deux structures.
A l’OMH, le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat a appelé les responsables de la structure à réfléchir sur la bonne gestion des ressources en vue d’encourager l’Etat à renforcer son accompagnement dans la construction des logements sociaux.
A l’Office malien de l’habitat, après la présentation des membres du comité de gestion, le directeur général, Modibo DIANKA, a noté que les missions assignées à sa structure sont relatives à la promotion et à la vulgarisation des matériaux locaux de construction ; la promotion et la vulgarisation des nouvelles techniques en matière de construction de bâtiments ; l’appui à l’auto construction assisté, notamment en faveur des coopératives d’habitats ; la bonification des taux d’intérêt en faveur des couches démunies ; l’appui à certains programmes d’assainissement ; la participation au capital de toute société qui veut contribuer à l’essor de l’habitat et de l’urbanisme au Mali.
Il a souligné que les ressources de l’OMH sont entre autres, la carte du logement qui représente1% de la masse salariale brute relevé sur l’Etat et le secteur privé ; les subventions annuelles de l’Etat (l’année 2018 évaluée à 10 milliards de FCFA). A ces sources de revenus, le directeur Modibo DIANKA a ajouté les frais de location perçus au titre des logements sociaux. Selon lui, notre pays compte à ce jour 9 521 logements sociaux, dont les frais de location sont recouvrés par l’OMH.
Il n’a pas manqué d’évoquer la principale difficulté, à savoir le budget 2017 n’ayant pas pris en compte l’amortissement des programmes de logements sociaux. Comme perspectives, M. DIANKA a signalé que sa structure s’attèle à la recherche de financement pour faire face à ses dettes. Il a informé que le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie et des finances, a appuyé l’OMH en prenant en charge les traites échues à la date du 31 décembre 2017 à hauteur de 47 milliards de FCFA.
Le ministre Cheick Sidiya SISSOKO a déclaré que la création de l’OHM est la manifestation de la volonté des autorités pour faciliter l’accès des citoyens à des logements décents. Ancien membre du conseil d’administration de l’OMH, M. SISSOKO a affirmé que ne pas accompagner ce service serait synonyme de trahir ces propres convictions. Il a reconnu que l’ancien ministre Mohamed Aly BATHILY s’est beaucoup battu pour donner les ressources nécessaires à l’OHM et que son équipe s’inscrira dans cette logique.
Se prononçant sur l’insuffisance des ressources financières disponibles, le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat a appelé les responsables de l’OMH à réfléchir à la bonne gestion des ressources pour encourager l’Etat à renforcer son accompagnement.
« Soigner davantage votre image. Cette tâche vous appartient en premier lieu. Vous devez être assez transparents dans le processus de cession des logements pour que les autorités croient davantage à cette politique », a conseillé le nouveau ministre de l’Urbanisme et de l’habitat.
Il a, par ailleurs, recommandé aux responsables de l’OMH d’aller vers des partenariats gagnant-gagnants avec les investisseurs qui veulent investir dans le domaine de la construction des logements sociaux.
La deuxième étape de cette visite de courtoisie a eu lieu au siège du Projet d’appui aux communes urbaines du Mali. Là-bas, le Coordinateur du PACUM, Babadjan DIAKITE, a expliqué que ce projet était initié par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale et de la coopération Suisse. Un projet financé à hauteur de 40,5 milliards de FCFA. Il a informé que le PACUM appui aujourd’hui 14 villes, notamment le district de Bamako et 13 villes de l’intérieur.
« Le PACUM a permis de renforcer les capacités des villes participantes en matière de gouvernance, de maitrise d’ouvrage et en matière de mobilisation sociale. Il a permis de changer la perception des populations vis-à-vis de leurs élus qui mènent aujourd’hui beaucoup d’actions à travers les financements du PACUM », a expliqué le Coordinateur du PACUM.
A la suite du Coordinateur, le ministre SISSOKO a noté que le PACUM est extrêmement important dans le dispositif d’appui aux communes. Un projet qui, dit-il, intervient dans les régions et les villes secondaires. Aux dires du ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, le PACUM est le seul appui réel aux collectivités en termes de ressources. Il s’est expliqué en précisant que c’est à travers ce projet que beaucoup de communes urbaines arrivent à réaliser des voies, des équipements, des infrastructures…