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Intox et désintox: présidentielle et pestilentielle…
Publié le samedi 20 janvier 2018  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse du PARENA
Le PARENA a animé une conférence de presse sur la mauvaise gouvernance le Samedi 10 Juin 2017.
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La présidentielle et la célébration de l’anniversaire de l’offensive du MNLA contre les FAMa ont fait la manchette des canards cette semaine. En campagne présidentielle avant l’heure, plusieurs candidats, dont certains sont comptables de la gouvernance actuelle, à l’instar de Ba Mountaga, déroulent le rouleau infernal. Avec une insolence et une désinvolture aux odeurs pestilentielles, il s’échine à faire croire le déluge. Ce, alors que le Bélier blanc signait une trêve circonstancielle avec le régime mettant ses amis ex-rebelles au pilori.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DESINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PEPITES de la semaine.

Janjo pour le Bélier blanc
INTOX
Selon le confrère ‘’Le Républicain’’, le 14 janvier dernier, dans une lettre circulaire, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a appelé ses structures à une grande mobilisation dans le cadre de la commémoration du 6e anniversaire du début de son offensive contre l’Etat malien. Cette annonce a été dénoncée, le mardi 16 janvier 2018, par le PARENA (Parti pour la renaissance nationale). Selon le PARENA, l’annonce du MNLA est ‘’une provocation de la part d’un groupe qui a reconnu l’intégrité du territoire à Ouagadougou (juin 2013) et à Alger (juin 2015) et qui a, de ce fait, renoncé à son projet séparatiste’’.

DESINTOX
Voici une des rares occasions où le Bélier blanc, pourtant en manque des prairies luxuriantes pour se remplir la panse, fait l’effort incommensurable de ravaler sa rage habituellement dégorgée contre le régime coupable de tous les péchés d’Israël. Pour une des rares occasions, il s’essaye à mettre le Mali Un et Indivisible au-dessus de considérations politiciennes sur fond d’invectives et de dénonciations calomnieuses. Pour une fois, le Bélier blanc ne savonne pas la planche au régime, se contentant de tenir simplement son rôle du moins constitutionnel. En effet, la Constitution du 25 Février 1992 dispose : ‘’La défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen’’. En condamnant l’appel subversif du MNLA à la mobilisation, le Bélier blanc s’inscrit dans la démarche vertueuse de défense de la Patrie. Pour cela, il mérite bien une pluie d’applaudissements. Pour une fois, le tiébiléisme a triomphé. Cela, il faut le concéder.
Sur les questions essentielles qui portent sur les fondements de la République (L’article 25 de la Constitution dispose : ‘’ Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque, et sociale. Son principe est le Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple (…)), il est impératif de taire nos egos, d’arrêter de se crêper les chignons, de s’écharper à grands coups de pamphlets et discours explosifs, à la limite de la sédition.

A-propos
INTOX
Aussi le PARENA demande ‘’expressément à la CÉDÉAO, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, aux Nations Unies et aux puissances témoins et garants de ces accords de rappeler le MNLA à l’ordre’’.

DESINTOX
La demande est pertinence. Mais les saintes écritures qui sont aussi irréfutables nous enseignent : ‘’l’esprit est ardent, mais la chair est faible’’. Ces organisations communautaires à l’instar de chacun d’entre nous qui nous sommes donnés la peine de parcourir l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger avons pu lire cette disposition : ‘’’Les Parties reconnaissent que la première garantie de l’aboutissement de l’Accord réside dans leur sincérité, leur bonne foi et leur engagement à assumer le contenu de l’accord et œuvrer à la mise en œuvre de l’ensemble de ses dispositions dans l’intérêt de la réconciliation de leur pays, ainsi que de la paix, de la sécurité et de la stabilité du Mali et dans la région dans son ensemble’’. (Cf article 50). Le MNLA, en sonnant la mobilisation pour commémorer l’anniversaire de son offensive contre l’Etat malien, tout en se posant comme le premier violateur de l’Accord, étale à la face du monde sa mauvaise foi et son imposture (manque de sincérité).
Face à cette rébellion, les organisations internationales sont interpellées en vertu de l’article 54 de l’Accord pour la paix qui stipule : ‘’La communauté internationale est garante de la mise en œuvre scrupuleuse du présent Accord et est engagée à accompagner les efforts déployés à cet effet. De façon plus spécifique :
– les Nations unies, I’UA, la CEDEAO, I’UE, I’OCI ainsi que les autres partenaires internationaux, s’engagent à apporter leur plein soutien politique à l’Accord (…)’’.
Malgré les violations répétées de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, et nonobstant le mandat des organisations internationales, a-t-on jamais hâté le pas pour activer de dispositif de sanctions ciblées contre les violateurs ? Non. Et cette 6e commémoration de l’anniversaire de l’offensive contre l’Etat ne fera pas exception à cette règle de l’impunité.

La collusion
INTOX
Le Bélier blanc met en garde : ‘’toute complaisance vis-à-vis de cette annonce encouragerait les projets indépendantistes en violation de toutes les résolutions de l’UA et de l’ONU’’.

DESINTOX
Face au mutisme de ceux qui sont interpellés, il y a un embarras du choix des mots. Mais les événements sont des plus édifiants. Pour rappel, le 17 août 2015, les combats reprennent à Anéfis, avec bien plus d’intensité. Après plusieurs heures d’affrontements, la ville, tenue par les forces de la CMA, passe aux mains du Groupe d’autodéfense touareg, imghad et alliés (GATIA). Dans la soirée, la MINUSMA annonce la mise en place d’« une zone de sécurité » à Kidal et ses environs. Les Casques bleus se déploient le lendemain dans un rayon de 20 kilomètres autour de la ville. La MINUSMA avertit les troupes de la Plateforme et affirment que si celles-ci faisaient mouvement dans cette zone, elle « agira en conséquence conformément à son mandat ».
Auparavant, le 24 janvier 2015, c’est le commandant français des Forces de la MINUSMA qui signait incognito avec le chef d’état-major des forces du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) un accord établissant une zone temporaire de sécurité (ZTS) sur l’axe Anéfis-Almoustarat de 10 km de chaque côté de la route. Selon les sources bien informées, au moment de l’établissement de ce bouclier, le GATIA n’était qu’à une cinquantaine de kilomètres de Kidal. Et la prise de la ville par les combattants de la Plateforme n’était plus qu’une simple question d’heures. La ZTS révèle alors tout son sens sur lequel la population de Gao ne s’est point trompée laquelle a décidé de manifester contre l’attitude partisane de la MINUSMA (ou de son commandant). C’est donc par pur acquis de conscience que les garants des Accords pour la paix sont interpellés sur leur devoir. La complaisance semble plutôt être la règle d’or dans ce dossier qui se présente comme un fond sans fond.
Un internaute s’est indigné : ‘’même les gamins de 12 ans savent au Mali, que les séparatistes touarègues ne respectent jamais les accords. D’ailleurs, avant de lancer leurs actions terroristes, ils n’ont jamais cherché à négocier. Ils ont subitement commencé à massacrer les civiles et militaires au Mali. C’est seulement quand ils ont été évincés par leurs propres alliés terroristes, qu’ils ont cherché à négocier par pur opportunisme. En réalité, ces terroristes du MNLA n’utilisent les accords que pour endormir et intriguer les Maliens. Ils ne vont jamais appliquer leurs engagements (…).’’

L’alarmisme
INTOX
Le même confrère ‘’Le Républicain’ rapporte que le mardi 16 janvier 2018, le président du Congrès national d’initiative démocratique (CNID Faso Yiriwaton), Me Mountaga TALL, a présenté ses meilleurs vœux de l’année 2018 à la presse. A cette occasion, il a alerté : ‘’le Mali se trouve aujourd’hui dans une situation critique et inquiétante’’.

DESINTOX
Plus critique et inquiétante qu’en 2012 quand trois régions du pays sont tombées entre les mains d’une coalition rebelle appuyée par des jihadistes ? Plus critique que lorsque des putschistes de Kati ont suspendu la Constitution et que le Président de la République, le Président de l’Assemblée nationale qui doit constitutionnellement lui succéder, dans les conditions définies, sont tous dans la nature en divagation? La situation est plus critique et inquiétante que quand Ba Mountaga avait la charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ? Il est vrai qu’au Mali, tout n’a pas été que strass et paillettes au cours des 4 dernières années ; mais ce n’est tout de même pas le déluge. Il faut arrêter avec ce défaitisme abject qui non seulement réduit à néant tout effort entrepris dans le sens d’un quelconque progrès, mais surtout casse dangereusement les ressorts internes quant à toute velléité de sursaut, de prise en main de son destin. Friedrich avait, de ce fait, raison quand il disait : ‘’qui voit peu, voit toujours trop peu ; qui entend mal, entend toujours quelque chose de trop’’.

L’infantilisation
INTOX
‘’(…) Ceux qui savent n’en dorment pas’’.

DESINTOX
Ah oui ! Vraiment. On ne finira jamais d’apprendre de ces hommes politiques guidés par une sorte d’instinct grégaire. Parce qu’à ce qu’on sache, la seule source d’insomnie chez eux est d’avoir le meilleur moyen de conquérir et d’exercer le pouvoir, en infantilisant le peuple. ‘’Ceux qui savent n’en dorment pas’’. Allah Akbar ! Ils devraient pourtant dormir, parce que pour le savoir, il faut y avoir joué un rôle. A défaut, ils peuvent nous faire grâce de l’insulte à l’intelligence du spectacle d’allumer le feu et de jouer les pompiers. Parce que vraiment, on a tout compris. ‘’Politique : lutte d’intérêts déguisée en débat de grands principes ; conduite d’affaires publiques pour un avantage privé’’, avait diagnostiqué. Ambrose Bierce (Le dictionnaire du diable). On peut ajouter : ‘’la politique permet à tout le monde, même les meilleurs d’entre nous, de convoiter, mentir, voler et même tuer à l’occasion. Et nous pouvons cependant nous sentir bien en le faisant’’. Les aventures de Jonathan Gullible.

Le radotage
INTOX
‘’L’année 2017 a été caractérisée par le déplacement du centre de gravité des attaques terroristes du Nord vers le Centre du Mali…’’

DESINTOX
Comme ses autres congénères, en manque d’inspiration, il vient en rajouter à la confusion en débitant, tel un mantra, une recette devenue obsolète. Comme eux, il suit scrupuleusement la ligne tracée par le maître blanc qui a décidé de déplacer le centre de gravité des attaques terroristes du Nord vers le Centre du Mali. Des perroquets qui se mettent à répéter la leçon dès qu’on appuie sur le bouton, parce qu’incapables de réfléchir par eux-mêmes.
Sinon, avec un niveau de culture historique et géographique élémentaire du pays, l’on devrait savoir par soi-même que le poste de Nampala qui a fait l’objet d’assauts répétés ne date pas de 2017. Idem pour le camp militaire de Djabaly. Point besoin non plus d’être émoulu d’une école de guerre pour comprendre que c’est pour des besoins sécuritaires précis qu’ils ont été installés. Avec un minimum de culture historique et en comprenant le terrorisme dans son sens le plus large, l’on devrait savoir que depuis les années 90, le Centre du Mali est également en proie à ce phénomène, à travers une prétendue rébellion. Oui, aujourd’hui il a pris de l’ampleur. Oui, aujourd’hui, il y a de nouveaux acteurs aux motivations obscures. Mais le phénomène ne date pas de 2017. Soutenir le contraire, c’est falsifier l’histoire, pire une histoire récente dont les acteurs sont encore vivants.

Le martyre
INTOX
‘’ (…) Plus de 700 personnes dont de nombreux civils ont été tuées au cours de l’année écoulée’’.

DESINTOX
Seigneur sauvez nos oreilles martyrisées par ces ressasseurs qui n’arrêtent pas de gloser à l’infini sur ce sujet avec comme fonds de commerce un décompte macabre de victimes. Et surtout pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Ce à quoi l’on était en droit de s’attendre, en ces moments difficiles pour la nation tout entière, c’était de la compassion, de la solidarité ; pas des querelles de clochers pour de minables dividendes politiques, de raviver la douleur des familles meurtries par la perte d’un des leurs. Au demeurant, les 700 tués sont des victimes maliennes dont on devrait porter le deuil au lieu d’en faire un morbide fonds de commerce. Cela tranche avec toute morale.

La sclérose
INTOX
‘’L’aggravation de l’insécurité au Centre du Mali a entraîné une absence subséquente de l’Etat dans de nombreuses localités. Les populations, ainsi livrées à elle-même, cherchent quelque fois refuge ou protection auprès des narcoterroristes. Les centres de santé, les écoles, les tribunaux restent fermés. Voici les maux à endiguer sans délai’’.

DESINTOX
A première vue, le réquisitoire de l’ancien ministre d’IBK est sans appel. Pourtant, il peut être tempéré. Parce que le juriste qu’il est devrait savoir que l’Etat se compose de trois entités, à savoir l’exécutif, la population et le territoire. Donc, ce n’est pas parce qu’une partie de la population d’une localité donnée s’est déplacée que l’Etat y est absent.
Quant à la litanie des maux qui touchent le Centre du pays, Ba Mountaga ne fait que marcher sur les sentiers battus. Pour avoir été aux affaires, sauf mauvaise foi manifeste de sa part, il ne devrait pas s’attendre au miracle qui est différent de la lutte contre le terrorisme qui se fait avec détermination.
Pour avoir été le candidat le plus persévérant et le plus recalé de la présidentiel (dans une moindre mesure un d’eux), ce qu’il lui fallait, c’était un discours neuf. Mais quand l’esprit atteint un certain seuil de sclérose, la déchéance devient irréversible. Et on est déclaré politiquement inapte, surtout quand il s’agit de briguer la magistrature suprême de l’État.
Enfin, il faut se rappeler qu’on n’insulte pas indéfiniment l’histoire. Ceux qui ont méprisé IBK en 2007, lors de la présidentielle, étaient aux premières loges quand son élection est devenue une certitude en 2013. C’est aussi avec eux qu’il a fait ses premiers pas de gouvernance et c’est lui qui a donné à beaucoup d’entre eux l’opportunité d’une nouvelle naissance. Attention à ne pas cracher dans la soupe… l’histoire peut bégayer.

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