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20 janvier 1961- 20 janvier 2018: Quelle fête doit-on réserver à l’armée malienne ?
Publié le vendredi 19 janvier 2018  |  Le Dénonciateur
Commémoration
© aBamako.com par A.S
Commémoration du 55e anniversaire de l’indépendance du Mali
Bamako, le 22 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a assisté au défilé militaires et au dépôt de gerbe devant la place de l’indépendance
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Le 20 janvier 2018 est la date du 57ième anniversaire de l’armée malienne. Une armée bâtie par les pères de l’indépendance avec les moyens parfois limités. Cette date est fêtée tous les ans, mais l’atmosphère des dates anniversaires n’est pas la même. Dans la vie d’un pays, il y a parfois des moments difficiles comme c’est le cas de l’armée malienne. Quelle fête doit-on réserver à une armée qui ne fait que subir des attaques récurrentes dont ne sait quand elles prendront fin ?

De nos jours, la sécurité de notre pays laisse à désirer à tel point que les forces qui sont censées nous sécuriser, sont celles qui sont victimes d’attaques récurrentes. Une armée qui perd chaque fois des valables sur le terrain. A titre de rappel, l’année 2017 a été meurtrière avec plus de 716 victimes, selon les informations du Parena. Si on s’en tient à ce nombre, nous dirons qu’il y en a eu de trop. Nous avons une armée victime des complicités étrangères, une armée avec des Généraux absents sur le terrain, une armée qui est intégrée par la voie du favoritisme et du népotisme. Une armée avec des éléments qui ne laissent ni les femmes ni l’alcool.

Avec tous ces défis que notre armée rencontre, pouvons-nous fêter le 20 janvier avec faste ? Nous pouvons dire haut et fort que notre armée est soutenue par des partenaires avec des desseins cachés, car malgré la présence d’autres forces sur le terrain, l’armée malienne est celle qui paie la lourde tribu. Il n’ ya pas à faire de commentaires sur le comportement de la France dans notre pays. Il est inconcevable de voir la présence d’une telle force dans le nord de notre pays et qu’elles soient incapables de booter les djihadistes hors de nos frontières. La MINUSMA et les forces Barkhane sont sur le terrain et tout récemment la force G5 sahel vient de prendre corps. Toutes ces forces avec une intention commune peuvent-elles être capables d’empêcher les bandits armés de former des embuscades contre l’armée malienne ? L’homme non averti pensera que c’est un fait du hasard, mais c’est plus que cela.

Sur un autre plan, les chefs de l’armée sont à indexer. Il arrive parfois que les militaires ne soient pas dans leurs droits. Tous les encouragements à l’égard de nos braves soldats sont bloqués en route par des chefs qui se soucient moins de l’avenir radieux du pays. Savent-ils vraiment comment cette armée a été fondée aux premières heures de l’indépendance ? Puisque le président de la république IBK estime qu’il ne faut pas mal parler des militaires, il revient aux chefs militaires de donner plus de valeur à la personne humaine de sorte qu’ils puissent reconnaitre les mérites et aussi octroyer les aides aux soldats, des aides qui leur sont dues.

La fête qui doit être réservée à l’armée malienne est celle de l’espoir et de la formation adéquate. Elle doit être la fête de l’élimination de tous les chefs véreux qui empêchent l’armée d’évoluer. Elle est aussi la fête de l’élimination de la corruption et du népotisme. La fête de l’homme militaire qui se forme, qui ne compte pas seulement sur les armes, mais qui a une idéologie.

Bonne fête

SOURCE LE DENONCIATEUR: Yacouba Dao
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