Le Chef d’état-major de l’Armée de l’Air, le Colonel-major Souleymane Bamba, dresse pour Le Clairon un tableau exhaustif du rôle joué par l’Armée de l’Air du Mali dans la desserte de l’espace aérien national. Le Clairon : Quel est le rôle de l’Armée de l’Air dans le désenclavement du territoire national ? Colonel-major Souleymane Bamba : L’Armée de l’Air (AA) a un rôle important à jouer dans le cas spécifique du désenclavement du pays. Sa mission principale est non seulement d’assurer la surveillance de l’espace aérien, d’appuyer les forces terrestres dans tous les aspects de leur déploiement mais aussi de participer à l’effort de développement socio-économique du pays.
L’Armée de l’Air participe également aux missions de recherche-sauvetages et aux opérations de maintien de paix. Le Mali est un territoire très vaste. Compte tenu de l’état du réseau routier et de la situation sécuritaire, l’Armée de l’Air participe au désenclavement du pays. Cet effort concerne en priorité le transport du personnel militaire mais aussi les autorités officielles, le personnel des organisations non-gouvernementales (ONG) ainsi que les civils. Quelles sont les régions dans lesquelles l’Armée de l’Air pose le plus d’actions dans le cadre du désenclavement ? Dans les régions et cercles les plus enclavés, notamment Gao, Tombouctou, Sévaré, Kayes, Nioro et Yélimané. L’Armée de l’Air a transporté près de 7 000 personnes en 309 missions courant 2017 dans ces localités. Cet aspect fait que le développement social, économique du Mali est une réalité au niveau de l’Armée de l’Air. Avec l’acquisition de nouveaux aéronefs, quelles perspectives s’offrent à l’Armée de l’Air ? Avec l’augmentation de sa flotte, l’Armée de l’Air s’inscrit aujourd’hui dans le cadre du respect du contrat opérationnel et parvient à assurer sans difficulté ses missions régaliennes. Elle a pratiquement un ou deux vols chaque semaine sur Gao et Tombouctou. Avec un tel rythme, le personnel, les aéronefs et les équipements sont sollicités. Du coup, l’Armée de l’Air demande davantage d’efforts pour assurer la maintenance, plus de personnel à recruter et à former sur des spécialités et plus de moyens matériels et financiers pour pouvoir satisfaire la demande. Ces environnements techniques doivent être créés autour de l’aviation. Des efforts ont été faits et continueront d’être faits. Compte tenu du niveau de réalisation des moyens aé- riens avec la premier Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM), l’Armée de l’Air s’inscrit totalement dans la consolidation de cet acquis. Le second volet de la LOPM va consolider l’appui de flotte existante mais aussi acquérir plus de capacités, de projections, d’appui feu et de reconnaissance.
Quel partenariat l’Armée de l’Air entretient-elle avec les structures de l’aviation civile ? L’Armée de l’Air a de bons rapports de coopération avec ses partenaires. Elle rencontre régulièrement non seulement les éléments de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) mais aussi les élé- ments de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Il est indispensable qu’il existe une bonne collaboration entre l’Armée de l’Air et ses partenaires. A travers les autorisations de survol et d’atterrissage, la gestion de N ° S P É C I A L L’avion CASA pour assurer le transport de troupes. L’hélicoptère d’attaque Mi35 a rejoint la flotte des FAMa. Le Centre est bâti sur une superficie de 55 hectares comprenant trois sites. Les infrastructures et les parcours d’obstacles du site principal ont été mis en place par le Génie Militaire. Le CNEC est alimenté grâce à des panneaux solaires et un forage d’eau. Le Commandant Sangaré tient à rendre un hommage mérité au professeur général Djibril Sangaré dont le combattant a permis au centre d’atteindre le niveau actuel. Aviateur de 1e Cl. Oumar Bagayoko 2e Classe Oumou Diakité tout l’espace aérien du Nord du Mali est gérée par un document spécial. L’Armée de l’Air travaille sur ce document pour le mettre à jour avec les partenaires de la force Barkhane et de la MINUSMA afin d’assurer un ciel sûr et sécurisé sur toute l’étendue du territoire national. S/C d’Aviation Nassoun Fané Aviateur de 1e Cl Oumar Bagayo