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Situation sécuritaire au Mali: le ministre de la sécurité s’explique
Publié le mardi 23 janvier 2018  |  Info Matin
Conference
© aBamako.com par A S
Conference de presse du ministre Salif Traoré
Bamako, le 21 janvier 2018 le ministre Salif Traoré a tenu une Conference de presse a maison de la presse
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L’émission grand public des radios privées avait comme Invité, vendredi dernier, à la Maison de la presse, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général de brigade Salif TRAORE. Les principaux thèmes abordés au cours de cet entretien sont entre autres : la Loi de programmation de la sécurité intérieure ; l’insécurité dans le centre du pays ; le recrutement des forces de sécurité ; la répression des marches ; les mesures contre les bandits armés ; les incendies dans les marchés.

Sur la Loi de programmation de la sécurité intérieure, le ministre dira qu’IBK est le 1er Président à faire adopter une telle loi dans notre pays. Et de préciser que durant les 5 ans de sa mise en œuvre, la Loi de programmation de la sécurité intérieure permettra de renforcer le recrutement, la formation et de doter les forces de sécurité de moyens adéquats. Pour cette année 2018, le ministre de la Sécurité a révélé que, 80 milliards FCFA, entièrement supportés par le budget national, seront mobilisés dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi. Ainsi, 2 200 policiers et 500 sapeurs-pompiers seront recrutés cette année.
À propos de la situation précaire dans la partie centre du pays, le général ministre a fait comprendre que dans aucun pays au monde l’insécurité zéro n’existe. Selon lui, les mesures sont en cours pour réduire considérablement l’insécurité sur l’ensemble du territoire national. Pour ce faire, il a soutenu que les actions en cours doivent être soutenues et encouragées par tous les citoyens.
Selon le ministre de la Sécurité, les forces de sécurité sont en train d’être dotées de moyens techniques pour mettre les bandits armés hors d’état de nuire.
Pour que les efforts en cours puissent faire tache d’huile, le Général TRAORE a invité les populations à collaborer avec les forces de sécurité en dénonçant les ennemis de la paix. Ce, dit-il, d’autant plus que les malfaiteurs vivent au sein de la population pour commettre leurs forfaits.
Le ministre a salué la détermination des forces de l’ordre qui sont en train de donner des résultats concrets avec le retour de l’administration et la réouverture des écoles dans plusieurs localités où les bandits semaient la terreur.
Concernant les cas de répressions de certaines manifestations, le ministre a précisé que la dispersion des manifestants s’explique par le fait qu’ils n’ont pas eu d’autorisation.
Pour lui, il y a trop de laisser-aller dans notre pays. Une situation qui doit être remédiée conformément aux dénonciations faites par les populations elles-mêmes. Il a appelé les initiateurs des marches à respecter les décisions des autorités et à échanger avec elles sur les périodes propices à la marche et les itinéraires à emprunter.
« L’on peut manifester son mécontentement sans marcher. Il y a certaines institutions sur lesquelles l’on ne doit pas marcher. Par exemple, l’Assemblée nationale qui se trouve dans le grand marché ne doit pas être un lieu sur lequel l’on doit marcher », a expliqué le ministre. Il a précisé que l’ordre n’a jamais été donné aux agents de violenter les manifestants.
Selon le ministre TRAORE, si la marche n’est pas autorisée, il revient aux forces de sécurité de simplement disperser les manifestants.
Le ministre a indiqué que si les manifestants estiment qu’ils ont été violentés, ils peuvent porter plainte auprès des autorités compétentes.
Par rapport aux incendies dans les marchés, le ministre a déploré les difficultés que les agents font face pour mener à bien leur travail. Sur cette question, il a interpellé les mairies et les associations de gestion des marchés.
Le Général de Brigade a profité de l’occasion pour déplorer l’occupation et le difficile accès des bouches d’incendie installées dans les marchés de Bamako.
Pour le ministre, les mairies et les populations sont les premiers à être interpellés sur les difficultés à contenir rapidement les incendies dans les marchés.

PAR MODIBO KONE
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