Dans sa dynamique de lutter sérieusement contre la corruption et la mauvaise gestion publique dans notre pays, le Bureau du vérificateur général (BVG) vient d’initier une rencontre de concertation et d’échanges avec les différents organes de contrôle financier malien. L’initiative vise à favoriser l’éthique républicaine et la bonne gouvernance dans la gestion publique. C’était le jeudi dernier au grand hôtel de Bamako.
Dans son intervention, le vérificateur général (Végal), M. Amadou Ousmane Touré, qui présidait la cérémonie a été on ne peut plus clair. Voulant apporter une précision de taille, il a clairement expliqué que cet atelier de concertation et d’échanges entre les structures de contrôle se veut un catalyseur inestimable de mise en synergie et de mutualisation des efforts du gouvernement du Mali pour une mise en œuvre du contrôle de la gestion publique. Ainsi, le Végal soulignera que cette rencontre est stratégique dans la mesure où elle prouve la cohésion d’ensemble de la politique de notre pays face, d’une part, aux préoccupations de nos concitoyens qui ne comprennent pas toujours notre système de contrôle qu’ils qualifient d’hypertrophique et d’autre part, à celles de nos partenaires techniques et financiers qui imaginent plus de concertation entre les différentes structures de contrôle. Puis, de poursuivre avec insistance que cette collaboration permettra, à n’en pas douter, d’atténuer substantiellement les possibles redondances du contrôle, de partager l’information et de cultiver l’efficacité et l’efficience d’une démarche raisonnée du contrôle. Cependant, comme pour appeler tous les acteurs à l’unisson, M. Touré laissera entendre qu’il demeure convaincu que, les produits de son bureau auront plus d’effet lorsqu’ils bénéficient de l’accompagnement de l’ensemble de ses partenaires stratégiques. Avant de préciser que cette possibilité n’exclut aucunement pas la spécificité et la vocation de chacune des structures. « Malgré la différence de nature, nous occupons le même champ, à savoir le fonctionnement et la gestion administrative, financière et comptable des services et organismes publics », a-t-il enfin noté au passage.
Les résultats attendus au cours de cette rencontre sont, entre autres, l’amélioration de la qualité des relations avec les autres organes de contrôle, le développement d’un cadre partenarial de travail, la suscitation de la mutualisation des activités et enfin l’encouragement de la complémentarité entre les structures de contrôle de la gestion des services publics et organismes publics.