Le dimanche 21 janvier 2018, le ministre du travail et de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions, Mme Diarra Raki Talla et le ministre des collectivités territoriales, Alassane Ag Hamed Moussa ont rencontré les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 pour la suspension du mot d’ordre des grèves. La rencontre n’a pas été fructueuse car les enseignants, après certaines remarques, maintiennent toujours leurs mots d’ordre de grèves.
Les propositions de la partie gouvernementale pour la suspension des grèves des enseignants ont encore été rejetées par la partie syndicale. Pour les syndicats, il y’a beaucoup d’insuffisances qui doivent être corrigées .D’abord, Selon eux, le flou est que le gouvernement promet le démarrage de la procédure des visas hier lundi 22 janvier 2018 alors que le document physique du décret adopté en conseil de ministre n’est pas disponible.
En plus de cela, la non finalisation de l’arrêté de transposition de la nouvelle grille indiciaire est l’une des inquiétudes des syndicats. Aussi, aux dires des enseignants, les arrêtés d’avancement des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales au titre de l’année 2018 ne sont pas disponibles conformément à la date indiquée.
Les syndicats doutent du respect de la promesse faite par le ministre du travail et de la fonction publique qui promet l’application de la nouvelle grille sur les salaires du mois de février 2018 conformément à l’engagement du ministre de l’éducation.
Aux dires des syndicats, le gouvernement leur a imposé deux choix, la rétroactivité de la loi et la non rétroactivité.
Parlant de la retro activité de la loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire , de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire , et spéciale , à compter du 02 mai 2017 , date de la signature du protocole d’accord , le gouvernement doit un rappel différentiel de huit 8 mois sur l’ancienne situation pour l’ensemble des enseignants , contrairement à la date du 1er janvier 2017 .
« Cela a été l’engagement du ministère de l’Education nationale », nous a précisé M. Fomba. Dans ce cas tous les enseignants de la catégorie B2 qui bénéficient d’avancement d’échelons fonctionnaires d’Etat et des collectivités territoriales à la classe 2 échelon 1 ( indice 392 ancienne grille soit indice 425 de la nouvelle grille ) sont rétrogradés à la classe 3 échelon 7 (Indice 375 de la nouvelle grille).
Quant à la non rétroactivité de la loi, aux dires des syndicats, elle signifie que les enseignants ne bénéficieront d’aucun rappel de la date de la signature du protocole d’accord jusqu’en janvier 2018. « Avec cela, les fonctionnaires d’Etat et de collectivités territoriales de la 3 classe échelon 6 (indice 365 de l’ancienne grille) , garderont le bénéfice de l’avancement à la classe 2 échelon 1 ( indice 425 de la nouvelle grille) »,nous explique le porte-parole de SYPESCO .
Aux dires de Fomba, les mots d’ordre de grèves vont continuer car ils ne sont pas satisfaits des propositions de la partie gouvernementale. Il affirme que les syndicats vont se concerter pour prendre une décision en faveur des enseignants.