Devenu une tradition, au seuil de chaque Nouvel An, les responsables, militants du Congrès national d’initiative démocratique-Faso Yiriwa ton (CNID FYT) ont présenté, samedi dernier, au siège du Parti, sis à la Zone industrielle, leurs vœux les meilleurs à leur président, Me Mountaga TALL. Cette année, l’évènement a coïncidé avec le 57e anniversaire de la création de notre armée à qui le Parti a tenu à rendre un hommage.
C’était en présence des membres du Comité directeur du parti ; les responsables des Mouvements des femmes et de jeunes ; ainsi que le président du CNID Association, le doyen Issiaga TRAORE qui ont tour à tour présenté leurs vœux au président du Parti, Me TALL.
Les intervenants ont dénoncé l’insécurité grandissante et la paupérisation généralisée des Maliens. Aussi, ils ont évoqué, une fois de plus, le chômage des cadres du Parti. Ce qui n’est pas sans conséquence pour l’ancrage de leur formation politique.
Le président du CNID Association, Issiaga TRAORE, comme toujours, n’a pas manqué de dénoncer les déviations des acteurs du Mouvement démocratique malien. En tout cas, pour avoir fait sortir les Maliens en 1991 contre le régime dictatorial de Moussa TRAORE, le CNID, affirme M TRAORE, assume «la responsabilité morale de l’échec du Mali».
Il a invité, à cet effet, les jeunes à refuser les 2 000 FCFA qu’on donne pour acheter leurs voix et se former et les responsables du Parti à s’imprégner des valeurs sociales qui ont forgé le Malien.
En réponse, le président du Parti, Me TALL, dit avoir perçu l’ensemble des messages. Ainsi, il a promis d’en tirer tous les enseignements au profit du Parti. A son tour, il a formulé ses vœux les meilleurs à l’ensemble des membres, militants et sympathisants du Parti, et a prié pour le repos éternel de nombreux militants du Parti disparus courant 2017.
Selon Me TALL, certes des efforts ont été consentis en faveur des Forces armées et de sécurité, cependant, les résultats escomptés se font toujours attendre. Pour preuve, a-t-il soutenu, le Mali se trouve aujourd’hui dans une situation critique et inquiétante. Ceux qui le savent n’en dorment pas.
L’année 2017, soutient Me TALL, a été caractérisée par le déplacement du centre de gravité des attaques terroristes du Nord vers le Centre du Mali, principalement dans les régions de Mopti et de Ségou, avec la recrudescence des attaques de convois civils et militaires, de postes de sécurité, de pose d’engins explosifs improvisés, des enlèvements et des assassinats.
«C’est ainsi que plus de 700 personnes, dont de nombreux civils ont été tuées au cours de l’année écoulée», a-t-il précisé. Il a présenté ses condoléances et souhaité prompt rétablissement aux blessés.
Pour le président du CNID, l’aggravation de l’insécurité au centre du Mali a entraîné une absence subséquente de l’Etat dans de nombreuses localités. Les populations ainsi livrées à elles-mêmes cherchent quelques fois refuge ou protection auprès des narcoterroristes. Les centres de santé, les écoles, les tribunaux restent fermés.
A son avis, ce sont là des maux qu’il faut endiguer sans délai.
Par ailleurs, dira le président du Parti, un nouveau Gouvernement vient d’être mis en place. Cependant, le CNID et lui-même ont décidé de ne pas y participer, car étant convaincus que l’on peut servir sa patrie sans pour autant siéger au Gouvernement.
Par rapport à la présidentielle de 2018, souligne Me TALL, au CNID, ils estiment que chacun, à la place qui est la sienne, doit s’impliquer pour la bonne tenue et à bonne date d’élections démocratiques et transparentes, qui verra la gouvernance en cours soumise à la sanction du peuple qui aura bien évidemment le dernier mot.
Selon Me TALL, il ne faut pas se faire l’illusion : notre pays ne pourrait pas supporter les conséquences d’une crise politique. Or, le Mali peut tout obtenir si les élections démocratiques, crédibles et transparentes sont organisées en juillet et août 2018.
A la question de savoir si le CNID aura un candidat interne en 2018, son président répond: «le CNID, étant une force politique qui a toujours joué un rôle de premier plan dans l’instauration et l’animation de la vie politique au Mali, ne saurait être absent d’un débat aussi crucial que les joutes présidentielles. De quelle façon ? Si pour certains l’élection présidentielle est une aventure personnelle, au CNID, il s’agit d’une décision collective, collectivement portée et décidée dans et par les instances appropriées du Parti». Il a toutefois assuré que le Parti ne se dérobera pas.