C’est fort de cette conviction que les membres de la Mission, les autorités maliennes et les partenaires internationaux du Mali, ont célébré la 3e année d’activité d’Eucap au Mali. Une cérémonie au cours de laquelle l’effort commun pour la sécurité et le développement du Mali a été salué.
Au cours de l’année écoulée, les formateurs et conseillers de la Mission ont partagé leurs connaissances avec leur collègues des trois forces et cela, dans plusieurs domaines. Ainsi, policiers, gendarmes et gardes maliens échangeaient avec les experts européens d’Eucap Sahel Mali sur des domaines visant à renforcer leurs capacités et compétences en matière de sécurité. L’objectif de la Mission étant que ceux-ci puissent servir de relais auprès de leurs collègues maliens. Ainsi, avec plus de 81 formations diverses, 1602 stagiaires provenant des trois forces ont été formés au cours de l’année 2017.
Le chef de mission Philippe Rio, a félicité l’engagement et la bonne collaboration entre Maliens et les membres de la Mission et a indiqué au ministre de la Sécurité : “N’hésitez pas à nous mettre à contribution, dans le cadre de notre mandat, pour accompagner vos services dans vos projets au profit des populations. Nous avons laissé nos familles loin d’ici pour cette noble cause, et nous seront heureux de renforcer notre engagement à vos côté”.
Le ministre de la sécurité, le général Salif Traoré de féliciter l’accompagnement de la mission aux forces depuis ces 3 dernières au Mali. Une reconnaissance qu’il a exprimée à Eucap en particulier et à l’UE en général en terme d’appui au Mali.
Le ministre a, en compagnie du chef de Mission, inauguré le second bâtiment du Quartier général de la mission. Ce nouveau local abritera des salles de formations et de conférence.
Les perspectives pour 2018 viseront globalement à la poursuite du mandat de la Mission en termes d’appui et de soutien au Mali. Il s’agit, entre autres, de la présence renforcée des conseillers et formateurs dans les directions et état-major général comme dans les écoles au côté des services maliens. Un appui renforcé au développement des capacités d’investigation face au terrorisme et au crime organisé, l’accompagnement de la mise en œuvre du Plan de sécurisation intégré pour la région centre (PSIRC) et un appui à la Force conjointe du G5-Sahel.
Par ailleurs, la Mission a tenu à saluer le travail de six stagiaires des trois forces qui se sont particulièrement illustrés par leur engagement. Ils ont reçu le diplôme de la Mission qui leur a été remise par les autorités.
La MINUSMA, un acteur de la stabilité dans la région de Tombouctou
Comme tous les jeudis, ce 18 janvier, lors d’une patrouille conjointe avec le contingent Burkinabè de la MINUSMA, la Police des Nations Unies (UNPOL), a sécurisé la foire de Toya, Chef-lieu de la Commune d’Alafia, une des foires les plus fréquentées du cercle de Tombouctou. Situé à environ 15km de Tombouctou, le village de Toya compte plus de 3 500 habitants. La foire du jeudi est un point de convergence entre les différentes communautés vivant aux abords du fleuve Niger et les populations nomades du désert. Elle réunit des commerçants ambulants, des pécheurs et des éleveurs venus de Tombouctou et des localités voisines et leur permet d’échanger des denrées de base comme du bétail, du bois, des objets du quotidien et du sel, en provenance des mines de Taoudéni.
Les officiers d’UNPOL ont profité de cette opportunité pour rencontrer le chef de village, qui s’est dit satisfait de la présence de la force onusienne à Toya où « les habitants cohabitent paisiblement. » En revanche, il a souligné la difficulté pour les villageois de se déplacer à cause de l’insécurité qui règne sur les axes routiers. De plus, même si la stabilité et le sentiment de sécurité prévalent dans son village, le Chef s’est dit inquiet par rapport à la présence de groupes armés et malfaiteurs dans les environs, qui peuvent frapper à tout moment.
À la mairie, où le Conseil communal des jeunes se réunissait, les policiers et Casques bleus ont pu échanger avec les jeunes leaders qui ont remercié la MINUSMA pour leur présence accentuée dans leurs communes. « Dès que les habitants voient les Casques bleus, ils se sentent beaucoup plus rassurés et c’est important de maintenir une présence régulière dans tous les villages pour permettre aux gens de continuer leurs activités dans la région, » a rappelé Ibrahim Konta, Président du Conseil communal des jeunes de Toya.
Les Casques bleus et les officiers de Police de la MINSMA conduisent des patrouilles et des opérations de sécurisation, de façon coordonnée avec les Forces de Sécurité maliennes dans la région de Tombouctou, de jour comme de nuit. « Ces patrouilles entrent dans le cadre de la stratégie de sécurisation des populations et permettent de rencontrer les autorités locales et d’évaluer la situation sécuritaire sur le terrain en vue de mieux répondre aux besoins de la protection des civils, » a expliqué Dansou Charles, Chef d’équipe de la patrouille.
Avant de quitter Toya, l’équipe a fait un détour au centre de santé et à l’école pour s’imprégner des conditions de travail du personnel médical et des enseignants de la zone.
Au cours de ces rencontres, les éléments de la MINUSMA ont aussi fourni des explications sur le rôle de la Mission onusienne dans le rétablissement de l’autorité de l’état et le renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité maliennes.