Suite à de nombreuses controverses entre la Ligue du District de Bamako et la Fédération Malienne de Boxe, le premier responsable de la boxe de Bamako, Gaoussou Coulibaly, a démissionné le vendredi 25 mai 2012, à travers une lettre qu’il a adressé aux autres membres du bureau qu’il dirigeait depuis deux ans.
C’est avec amertume que les boxeurs de la capitale malienne ont appris cette démission du président de la Ligue de Bamako, M. Gaoussou Coulibaly. Venu à la tête de l’instance il y a de cela deux ans, suite aux requêtes des boxeurs, M. Gaoussou Coulibaly a effectué plusieurs réalisations au niveau de la Ligue de Bamako, à savoir : la dotation de la Ligue d’un siège digne de ce nom, l’organisation et la valorisation des compétitions à travers des récompenses à l’endroit des boxeurs, la tenue régulière des réunions du bureau de la Ligue, l’union des responsables de la boxe du District de Bamako, etc.
Toujours dans son projet, il envisageait de doter tous les boxeurs de Bamako d’une licence qui serait devancée par des visites médicales pour déterminer les différentes catégories afin de faire quitter la boxe malienne de l’informel. Cette primeur fut un calvaire pour M. Coulibaly et son équipe, qui furent traités de tous les péchés d’Israël par le bureau fédéral, surtout avec la déclaration de guerre des Rénovateurs de la Ligue. Ce qui a entraîné l’interruption des activités de la Ligue jusqu’à l’accomplissement de leur requête (délivrance de la licence aux boxeurs). s
Soucieux de tout, excepté le développement de la boxe au Mali, l’incapable Sanogo et son clan, corrompent trois clubs : l’AS Real, l’USFAS et le club Pierre Diakité afin de ne pas obéir aux ordres et aux décisions de la Ligue de Bamako. Toute chose qui a motivé ces derniers à organiser frauduleusement des compétitions à l’insu de la Ligue, en violation flagrante de la décision de cette dernière. Fort logiquement donc, ils ont été suspendus de toutes les activités organisées par la Ligue. Une décision qui blesse les responsables de la Fédération et qui, par la suite, coupe le pont avec la Ligue en mettant en place une Ligue parallèle en violation complète des textes qui érigent la boxe malienne.
Ces textes, faut-il le rappeler, stipulent qu’en cas d’incompétence d’une Ligue, le bureau fédéral peut la dissoudre à travers une correspondance déposée au siège de ladite Ligue dissoute, ainsi qu’au Ministère de la Jeunesse et des Sports et au Comité National Olympique et Sportif du Mali. Tel ne fut pas le cas ! La Fédération, sous la houlette du Colonel Raoul Diakité, a décidé de mettre en place un bureau parallèle à la Ligue, composé des aigrefins de toute classe. L’affaire fut transférée sur les tables du Ministère de la Jeunesse et des Sports et du Comité National Olympique et Sportif, qui à leur tour, raisonnèrent la Ligue sans pourtant la mettre dans son droit. Directement, le président de la Ligue M. Gaoussou Coulibaly, venu pour apporter sa petite contribution à l’essor de cette discipline, a vite compris qu’il s’agissait « d’un coup monté contre sa personne». C’est pourquoi, il a décidé de prendre sa distance, en remettant sa démission aux autres membres du bureau qu’il dirigeait. Une décision qui n’arrive toujours pas à être digérée par les boxeurs de Bamako : « Nous ne sommes pas d’accord avec cette démission de notre président qui nous avait mis dans toutes les conditions idoines», martèle un boxeur malien avec beaucoup d’indignation.
Une chose est claire : avec ce départ de Gaoussou Coulibaly, cette discipline en souffrira! Espérons que les membres de la Fédération auront la grandeur d’esprit en mettant la balle à terre. Sinon, la boxe malienne déjà agonisante, n’est plus loin du cimetière sportif.