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Retards dans l’application de l’Accord: « Le temps presse et nous sommes lancés dans une course contre la montre au Mali», selon l’ONU
Publié le jeudi 25 janvier 2018  |  Le Républicain
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© Présidence de CI par DR
Conférence ministérielle régionale sur l`Apatridie en Afrique de l`Ouest
Mercredi 25 février 2015. Côte d`Ivoire. Sofitel Hôtel Ivoire d`Abidjan. Conférence de haut niveau sur l`apatridie en Afrique de l`Ouest en présence du chef de l`Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara. Photo: Antonio Guterres, Haut Commisaire de l`ONU pour les réfugiés (HCR)
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Deux ans et demi après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu des pourparlers d’Alger, peu d’actions concrètes ont été réalisées dans sa mise en œuvre. Le mardi 23 janvier 2018, lors de la présentation du rapport du secrétaire général des Nations Unies sur la situation au Mali au Conseil de sécurité, Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de la paix, a rappelé l’urgence de mettre en œuvre l'Accord pour la paix et la réconciliation, surtout à l’approche des élections au Mali. D’après lui, « le temps presse et nous sommes lancés dans une course contre la montre au Mali ».

Lors de la présentation du rapport de Gutteres, Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix a, devant le Conseil de sécurité et en présence de Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, indiqué : « alors que les élections prévues au Mali cette année approchent, il est plus que jamais nécessaire de mettre en œuvre l'Accord pour la paix et la réconciliation ». De l’avis de Jean-Pierre Lacroix, « le temps presse et nous sommes lancés dans une course contre la montre au Mali ».

« Les acteurs humanitaires estiment qu'en 2018, 4,1 million de Maliens, soit 22% de la population, seront en situation d'insécurité alimentaire, une proportion encore plus élevée dans les régions du nord et du centre, où 30 à 40% de la population serait affectée », a signalé M. Lacroix. Il ajoutera que dans ce contexte, la mise en œuvre intégrale de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali constitue une condition sine qua non.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix s’est néanmoins réjoui de l'adoption, lors de la dernière réunion du Comité de suivi de l'Accord, les 15 et 16 janvier à Bamako, d'un « chronogramme d'actions prioritaires » à entreprendre pour accélérer sa mise en œuvre.

Lors de cette 23ème session ordinaire du comité de suivi de l’accord, un nouveau chronogramme a été fixé par les parties dont l’installation du Mécanisme opérationnel de Coordination (MOC) de Tombouctou et de Kidal du 20 janvier au 15 mars 2018. « A l'approche de l'élection présidentielle prévue mi-juillet, puis des élections parlementaires de novembre et décembre, il importe donc que le gouvernement et les mouvements signataires de l'Accord redoublent d'efforts pour respecter ce nouvel échéancier », a indiqué M. Lacroix.
Gutteres « préoccupé » par l’évolution de la situation au Mali

Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, Antonio Guterres note que les conditions de sécurité restent extrêmement préoccupantes dans le nord et dans le centre du Mali, en particulier dans les Régions de Mopti et de Ségou, où il y a eu davantage d’actes terroristes ou liés au terrorisme que dans l’ensemble des cinq régions du nord du Mali. Selon Antonio Guterres, il reste profondément préoccupé par l’évolution de la situation et les tendances négatives observées au Mali. Le processus de paix, de l’avis du secrétaire des Nations-Unies, n’a guère donné de résultats tangibles.

« Plus de deux ans et demi après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, nombre de ses dispositions, outre des processus importants de réforme institutionnelle, n’ont été que partiellement appliqués. Ces derniers sont toutefois essentiels pour la consolidation d’un État-nation malien pacifique et résilient, dont nul n’est exclu, des progrès tangibles dans le processus de paix étant le seul moyen de parvenir à une stabilité durable au Mali et dans la région. »

M.K. Diakité
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