Après l’adoption par le conseil de sécurité de l’ONU, le 24 avril dernier d’une nouvelle résolution (2100), établissant la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies au Mali(MINUSMA), le chef intérimaire de cette mission, M. David Gressly, s’était fait le devoir de rencontrer ce vendredi 25 les journalistes à l’hôtel de l’Amitié de Bamako. Le but recherché était de partager avec eux le contenu de la dite résolution, ainsi que le mandat de la mission des nations unies au Mali et son impact sur la situation politico-sécuritaire dans notre pays.
D’entrée de jeu, le conférencier du jour, le chef intérimaire de la Munisma, M. David Gressly, a tenu à préciser l’objectif principal de cette mission onusienne, dont il est aujourd’hui le patron. Il s’agit d’aider l’Etat malien à recouvrer sa légitimité, d’étendre son autorité sur toute l’étendue du territoire en vue d’assurer la sécurité physique de toute sa population , et de veiller à ce que son territoire ne serve de plate forme pour l’émergence des menaces contre lui-même, ses voisins et contre la sous région. Toujours dans son commentaire, M. David Gressly a expliqué, que la mission aidera les autorités maliennes dans la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. « Ceci inclut la tenue de l’élection en juillet, stimuler la confiance et se charger de la facilitation du processus de réconciliation aux niveaux national et local. En se prêtant aux préoccupations des journalistes sur la nature réelle de la mission, le conférencier, sans vouloir faire trop de commentaires, a répondu avec précision que c’est une mission de stabilisation et non d’interposition. C’est dire, n’ayant pas comme vocation à traquer les terroristes, mais à sécuriser les populations civiles. S’agissant de la libération de la ville de Kidal et du désarmement des éléments du MNLA, la réponse donnée par M.Gressly a laissé tout le monde sur sa faim. Il n’a pu donner aucune réponse convaincante, sauf qu’il est un intérimaire. Ce qui ne lui permettait pas de répondre à certaines questions. Toutefois, il s’est simplement contenté de souligner qu’il ne saurait y avoir deux armées dans un même pays. L’on se pose alors la question : si les Nations unies ne seraient-elles pas entrain de cautionner la scission du Mali ?
Cependant, il faut alors le rappeler que la MUNISMA comprendra un effectif d’environ 11 200 personnels militaires et 1 440 policiers. La résolution envisage le transfert d’autorité de la majorité des troupes et de la police de la MISMA à la MINUSMA. Ce transfert prendra effet au 1er juillet prochain au cas où la sécurité le permettrait. Sa durée est d’un an renouvelable selon l’évolution de la situation sur le terrain.