A quelques encablures de la tenue de la présidentielle de 2018, les Maliens restent toujours partagés sur le choix d’un candidat idéal pour faire sortir le Mali du gouffre. Pourtant, cela ne doit pas faire l’objet de débat. Tout le monde doit pouvoir faire un choix, en attendant la date du scrutin.
Faut-il le rappeler, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, a insisté sur la tenue des élections en 2018. Cela a fait nourrir de l’espoir chez bon nombre de Maliens qui aspirent au renouvellement du mandat du président actuel et ceux qui veulent voir l’honorable Soumaïla Cissé président de la République, puisque cité par certains comme étant le favori de la prochaine élection présidentielle. En dehors de ces deux probables candidats, il y a une catégorie qui ne veut pas de la génération politique de 1991.
Déjà, des déclarations d’intention
De nos jours, les déclarations de candidature se succèdent, notamment les ceux des futurs candidats qui prônent l’alternance en 2018. Les premiers à se déclarer sont très souvent des gens qui ont servi sous le régime et ne partagent plus la même vision que les ex-collaborateurs. Ils ont une haine viscérale pour le pouvoir et veulent se venger. Dans ce groupe figurent les anciens PDG de la CMDT, Kalfa Sanogo et Modibo Koné, l’ancien ministre Mamadou Igor Diarra. Ils ont tous été virés. N’ayant pas pu contenir leur colère, ils comptent passer par la voie de la vengeance. Mais la liste n’est pas exhaustive.
A ces trois cités ci-dessus, s’ajoutent bien d’autres, comme le chroniqueur Youssouf Bathily dit Ras Bath et l’ex-général, l’ancien putschiste Moussa Sinko Coulibaly. Ce dernier vient de lancer, le week-end dernier, son mouvement politique. Il s’insurge contre la gouvernance actuelle et se met en rébellion contre Koulouba. Ces deux jeunes sont pour une alternance en 2018, mais ne sont pas encore déclarés candidats. Des rumeurs courent sur la candidature du second, et quant au premier, selon ses propres déclarations, il compte soutenir un candidat pour défendre la République en danger.
L’opposition et la majorité se positionnent
A cette allure, des observateurs pensent que les candidats sérieux ne se sont pas encore déclarés. En effet, le parti au pouvoir, le RPM, est en passe de convaincre le chef de l’Etat à se présenter à sa propre succession. Des manœuvres sont en cours dans d’autres formations politiques de la majorité présidentielle pour soutenir la candidature du président IBK au cas où il sera candidat ou s’il proposait un autre à l’interne.
Du côté de l’opposition, rien n’est encore sûr. C’est vrai qu’il y a des candidats naturels, mais il nous revient que les leaders sont en concertations très avancées pour proposer une candidature unique. A défaut d’accord, d’autres formules sont envisagées. Notre source rapporte que tout sera mis en œuvre pour arriver à l’alternance souhaitée dans le camp de l’opposition.
Le peuple et les politiques
Au Mali, les politiques ont perdu toute crédibilité. La mauvaise conception de la politique peut peser dans le choix du président en 2018. Il peut s’agir de la non-mobilisation des électeurs ou de l’influence d’un groupe quelconque dans la proposition de candidat. En attendant la déclaration des autres candidatures, les citoyens doivent déjà penser à mener une enquête de moralité sur ceux qui se sont déclarés.