Les élections générales de 2018 approchent à grands pas. Les élections régionales couplées à celles des communes et du District de Bamako sont prévues pour Avril prochain et la présidentielle en juillet prochain. En faisant le tour de la capitale, l’on constate que plusieurs candidats potentiels de la majorité comme de l’opposition se servent déjà des panneaux publicitaires pour battre campagne avant même la convocation du collège électoral.
Pour se convaincre de cette situation, il suffit de faire un tour dans la capitale. Dans plusieurs endroits stratégiques de la ville des trois caïmans, les panneaux publicitaires les plus visibles sont déjà occupés par les photos des potentiels candidats aux élections de cette année (présidentielle, régionale et du District de Bamako…).
En effet, la campagne semble avoir déjà commencé. Alors que cela ne doit pas se faire avant l’ouverture officielle de la campagne électorale. Face à cette situation, ces potentiels candidats ont trouvé comme prétexte, la présentation de vœux de nouvel an pour faire leur publicité sur les panneaux publicitaires de la capitale. Et le tout se passe sans que les autorités qui s’occupent de la réglementation en la matière ne lèvent le petit doigt. Un laisser-aller qui ne dit pas son nom.
Pour preuve, partout dans la ville de Bamako, il y’a la photo de Dr Hamadoun Touré, de l’ancien maire de la commune IV Issa Guindo, de Moussa Mara, de Professeur Clément Dembélé, sans oublier Moussa Sinko Coulibaly, Soumaïla Cissé. A cela, il faut ajouter les affiches publicitaires comportant l’image de ces potentiels candidats et les noms de leurs mouvements politiques.
Nombreux sont ceux qui ont compris la stratégie de ces hommes politiques. Des citoyens que nous avons interrogés ont clairement indiqué qu’il s’agit d’une campagnedéguisée. Pour eux, si tel n’était pas le cas, il existe d’autres moyens pour présenter ses vœux à la population.
Il revient donc aux autorités de régulation de prendre leur responsabilité face à cette situation qui prend de l’ampleur.