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Le régime du ‘’Mali d’abord’’ a-t-il rompu avec ces vices ou les a-t-il renforcés ?
Publié le vendredi 26 janvier 2018  |  Nouveau Réveil
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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L’avènement au pouvoir du régime du ‘’Mali d’abord ‘fondé sur le changement a suscité grand enthousiasme auprès des citoyens. Ils étaient nombreux les Maliens qui pensaient que les maux qui gangrènes l’administration tels : la corruption, le détournement des fonds publics, le favoritisme et l’affairisme devraient être considérablement atténués.

Au constat, plutôt que de régresser, ces vices semblent au contraire se répandre davantage dans l’administration à travers des méthodes plus subtiles.

Le concept de changement était entendu comme la mise sur pied d’un mode de gouvernement axé sur l’éradication des vices par le fait de rompre avec les mauvaises pratiques de la société en général et de l’administration en particulier. Après plus de 4 ans d’exercice du pouvoir, la déception des populations est à son comble et non sans justifications.

Les citoyens approchés pour témoigner des cas de rupture observée dans la gouvernance du Mali d’abord manquent d’inspiration. Ils affirment plutôt que le gouvernement du changement n’a rompu avec aucune pratique décriée. Ils trouvent que ce régime a plutôt accentué les vices préexistants. De nombreux exemples sont cités dans ce sens. Pour ce qui est de la corruption et du détournement de fonds publics par exemple, des observateurs font observer que les gouvernements d’IBK ont hérité d’un pouvoir qui avait comme premiers dossiers brûlants, les cas de corruption et de détournement publics.

Dès la tenue de son premier Conseil des ministres, le gouvernement du changement a donné le ton en supprimant puis en annulant les concours à polémique. Des décisions qui ont été applaudies et qui ont suscité l’espoir auprès des populations. Mais ce satisfecit n’était de courte durée.

Puisqu’en formant son gouvernement, les observateurs ont noté que certaines personnalités appelées dans le nouveau gouvernement traînent des casseroles. Les attentes sur l’ouverture des dossiers de : l’achat de l’avion présidentiel et du marché d’équipements militaires, l’engrais ‘’frelaté’’, la surfacturation des 1000 tracteurs services et bien d’autres encore se sont estompées. Le gouvernement ayant opté de boucher les oreilles sur ces interpellations. À contrario, est né un juteux mécanisme de détournement des fonds publics à travers des réseaux entretenus par le régime en place…

Arouna Traoré
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