D’hier mardi 23 à aujourd’hui mercredi 24 janvier 2018, se tient à l’Hôtel Laïco de l’Amitié de Bamako, l’atelier sur la stratégie de planification de l’assainissement urbain de haut niveau centré sur l’assainissement autonome. C’est une initiative de l’Association Africaine de l’Eau en partenariat avec l’Agence Nationale pour la Gestion des Stations d’Epuration qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités des opérateurs africains d’assainissement par des partenariats d’apprentissage par pairs(RASOP-AFRICA).
La gestion des boues de vidanges et l’assainissement pour l’amélioration d’un meilleur cadre de vie des populations constituent une préoccupation majeure dans certaines villes africaines. Il ressort du rapport 2015 du programme commun OMS/UNICEF qu’un individu sur trois dans le monde, soit 2,4 milliards de personnes, dont près de 700 millions en Afrique subsaharienne vivent toujours sans installations sanitaires améliorées. Le même rapport révèle qu’entre 1990 et 2015, la population subsaharienne a doublé de 94% et que le taux de la population devrait d’ici 2030.
Du coup, il fallait des positions pour inverser cette tendance qui coute près de 5,5 milliards de dollars par an 18 pays africains. D’où le projet de renforcement des capacités des opérateurs africains d’assainissement par des partenariats d’apprentissage par pairs(RASOP-AFRICA), financé par l’ONG Bill et Melinda GATES fondations et mis en œuvre est assurée par l’Association Africaine de l’Eau depuis 2015. C’est une initiative salutaire qui favorise la mise en place de bonnes stratégies de gestion de l’assainissement autonome et des boues de vidange. Et s’étendra dans cinq villes africaines, dont la capitale malienne (Bamako) ; Yamoussoukro (Cote d’Ivoire) ; Yaoundé(Cameroun) ; Kampala(Ouganda) et Lusaka(Zambie).
Cet atelier dont il est question constitue un volet important dans la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit au cours de cette rencontre de partager avec les parties prenantes de Bamako les résultats du plan d’amélioration des performances ; la confirmation de prise en compte des intérêts et les contributions de ces acteurs et d’accorder ensuite le contenu du document de planification stratégique de la ville de Bamako. Il a réaffirmé l’engagement de sa structure aux cotés de l’ANGESEM et des institutions étatiques en charge de l’assainissement et de l’environnement en vue de relever les défis.
Selon M. Boubacar KANE, représentant de l’AAE, non moins Directeur général de la SOMAGEP, l’Association Africaine de l’Eau développe des programmes et projets qui permettent aux acteurs du secteur en Afrique d’acquérir expériences afin d’assurer des services d’eau et d’assainissement de qualité pour une population plus importante et exigeante. Pour lui, cet atelier de deux jours se tient à une étape importante du projet de renforcement des opérateurs africains en gestion de l’assainissement et des boues de vidanges à travers des partenariats par pairs(RASOP) et pour la ville de Bamako.
Dans discours d’ouverture, M. Drissa Traoré, représentant du Ministre de l’environnement et de l’assainissement dira que le partenariat entre l’ANGESEM, l’AAE et les services d’assainissement autonomes des autres pays bénéficiaires permet de trouver des solutions adéquates à l’assainissement autonome. Et de se réjouir de ce partenariat qui s’inscrit dans le cadre de la solidarité internationale et participe de la volonté des parties de bâtir ensemble un idéal partagé.