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Election Hypothétique de 2018 : Le choix des religieux se portera t- il sur l’un des deux Moussa (Mara ou Sinko Coulibaly) ?
Publié le vendredi 26 janvier 2018  |  Carrefour
Rencontre
© aBamako.com
Rencontre de la communauté musulmane du Mali
Bamako, le 13 juillet 2017 la communauté musulmane du Mali a fait une rencontre sur la situation du pays a la mosquée de Bamako
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Les signes avant coureurs du choix des chefs religieux commencent à nous parvenir dès à présent.

D’abord l’idylle entre IBK et les religieux semble être terminé, avec la sortie prémonitoire du président du Haut Conseil Islamique en la personne de l’Imam Mahamoud DICKO. Ce dernier semble dire à haute voix que leur soutien de 2013 n’a pas tenu promesse sur plusieurs aspects notamment le respect de la charte signée en 2013 entre les religieux et IBK, mais également le fait qu’un protégé du Cherif de Nioro, c’est-à-dire le capitaine SANOGO s’est retrouvé en prison, alors que IBK avait promis au Cherif de Nioro et aux membres de la junte une protection totale pour lui éviter la prison. Cette promesse n’a pas été tenue à la déception des chefs religieux. En bon français, le divorce entre les deux parties est consommé. Malgré les nombreuses tentatives de médiation à travers plusieurs personnes, le point de retour est atteint. Cette année, les présentations de vœux au palais présidentiel ont été une occasion pour que tout le monde se rende compte de l’absence des deux chefs religieux Mahmoud DICKO et Ousmane Cherif HAIDARA. Ils n’ont pas apprécié apparemment la manière dont ils ont été invités.



En effet, le président IBK par inadvertance certainement a mis les chefs religieux sous la tutelle des Touré de Bamako. Pour rappel, les Touré, Dravé ont été les premiers imams de Bamako. Cette mise sous tutelle n’a pas plu aux deux chefs religieux, qui par conséquent se sont abstenus d’y aller. Ayons à l’esprit que toutes bonnes choses, même l’amitié a une fin, surtout lorsqu’elle est basée sur des intérêts particuliers.

Notons que depuis deux ans, la tendance wahhabite du HCIM fait des yeux doux à l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Les nombreuses prières dans toutes les mosquées wahhabites de Bamako, ses nombreuses sorties à l’intérieur du pays et ses prières dans les mosquées de ses lieux de passage sont des signes révélateurs du soutien des Sunnites. En réalité c’est sur les conseils de cette tendance du HCIM que Moussa Mara a adopté cette stratégie qui consiste à prier dans toutes les mosquées sunnites pour se faire proche des grands électeurs au Mali.

A travers cette stratégie, il a prié dans 1200 mosquées au Mali et 200 mosquées à l’extérieur avec les Maliens de l’étranger repartis entre 17 pays. Sa seconde stratégie a consisté à s’approcher du Guide des Ançar Maliens afin d’avoir sa sympathie. Il n’est donc pas rare de voir Moussa Mara auprès du Guide Ousmane Cherif HAIDARA lors des cérémonies de célébration du Maouloud. D’ailleurs c’est sa présence fréquente à ces cérémonies qui a incité tous les autres leaders à participer aux dites cérémonies. Il a compris avant tous les autres responsables politiques qu’Ousmane Cherif Haidara dispose de 2 millions d’électeurs, qui peuvent offrir Koulouba à n’importe quel candidat à l’élection présidentielle des le premier tour, c’est-à-dire ‘’Un coup K.O’’. Analysant ce rapprochement, sous cet angle, on peut dire que pour Mara, le jeu en vaut la chandelle. Il récoltera certainement les dividendes de ces rapprochements lors du choix des musulmans pour l’élection présidentielle de 2018. Quant à Moussa Sinko Coulibaly il a été le directeur de cabinet du capitaine Amadou Haya SANOGO, lorsque la junte était dans toutes ses puissances. Il a donc été un collaborateur direct du capitaine Amadou SANOGO et du Cherif de NIORO.

En effet après le coup d’Etat, le Cherif de NIORO est venu en personne félicité les membres de la junte à Kati. A cette occasion, il a donné une assurance aux jeunes officiers de la junte, comme quoi, il les soutenait.

Leur protection contre la prison au Mali et la cour Pénale Internationale (CPI) faisait partir de la convention passée entre IBK et les membres de la junte. Le Cherif semble regretter tout cela de la part d’IBK. Ces liens tissés entre le Cherif de NIORO et la junte, vont-ils contribuer à porter sur Moussa Sinko Coulibaly le choix du Cherif, et partant le choix des Musulmans du Mali ?

En analysant de prés la manière dont le jeune général a démissionné avec fraca, tout en qualifiant le bilan d’IBK de très négatif, cela suppose qu’il a dernière lui une bonne majorité de Maliens. Comme un adage le dit :’’le margouillat ne fait jamais sa culotte sans prévoir une sortie pour sa queue’’. La sortie pour Moussa Sinko pourra t- elle être les musulmans du Mali ?

Seydou Diarra

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