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Nouvelle invasion de l’Afrique au nom de la lutte contre la migration : Des africains harcelés sur leur propre terre par les occupants européens.
Publié le samedi 27 janvier 2018  |  Ciwara Info
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La lutte contre le terrorisme n’était qu’un prétexte pour le retour massif des troupes occidentales en Afrique. Aujourd’hui, leur priorité est de s’attaquer aux candidats à la migration avant qu’ils quittent le continent et tous les moyens sont déployés pour cet acte qui se produit avec de graves violations des droits de l’homme et curieusement avec l’aide de dirigeants africains.

Le lundi 22 janvier dernier, l’émissaire de l’OIM Giuseppe était au Niger pour en rencontrer le médiateur de la république. C’était pour demander à ce dernier de faire un plaidoyer auprès des pays voisins concernant le retour leurs ressortissants qui sont retenus à Agadez.



A ses dires, il venait de faire un tour pour voir ces migrants qui resteront comme des prisonniers avant qu’on les renvoie chez eux dans quelques semaines pour certains et dans quelques mois pour d’autres. Depuis l’année dernière, Emmanuel Macron ne cachait pas sa volonté de créer des frontières entre les états de la sous-région pour la même cause.

Il a défini sa politique de création de hot spot au Niger et en Libye. C’est-à-dire des bureaux du service d’immigration de la France dans ces pays du Sahel pour contrôler sur place qui doit aller en Europe, comme pendant l’esclavage lorsqu’on venait sélectionner les gens selon des critères. Curieusement, le 4 août 2017, sur RFI Christoph Boisbouvier avait interrogé le 1er ministre nigérien sur les hots spots qui doivent être installés chez lui.

Il a répondu qu’il a attendu Macron s’exprimer sur le sujet à travers des médiats français et qu’il n’y a pas eu de démarche officielle. Maintenant ces centres existent parce que le colonisateur montre qu’il fait ce qu’il veut. Dans le même Niger, il a fallu des révélations de certains journalistes de l’hexagone en décembre dernier pour que les autorités disent à leurs compatriotes qu’elles avaient signé un accord pour l’arrivée de 450 militaires Italiens.

La mission de ce commando est de lutter contre la migration clandestine. Forte de cette nouvelle opportunité d’occupation, l’Italie a voté, la semaine dernière, une loi favorisant le renforcement de sa présence militaire en Libye. Les autorités italiennes ont annoncé le même jour qu’elles avaient enregistré une réduction du nombre de migrants passés en Europe grâce à la politique d’interception en mer.

Rien que dans la journée du 17 janvier 2018, 123 personnes ont été interceptées par les garde-côtes libyens pilotés par la nation de l’ex sanguinaire Mussolini. En somme, le nombre d’interception en 2018 est chiffré à plus de 1500, et plus de 200 personnes sont mortes depuis le début de l’année.

En ce qui concerne les rapatriements organisés par l’Organisation Internationale des Migration (OIM) et l’Union Européenne, plus de 1900 migrants subsahariens sont renvoyés de la Libye comme des candidats au retour volontaire.

Par ailleurs, les traitements inhumains infligés aux migrants dans les camps de rétentions sont dénoncés par un nombre important d’ONG qui accusent l’Union Européenne d’être complice de violations graves des droits de l’homme à cause de ses dons matériels financiers et techniques à certaines milices libyens pour traquer les subsahariens.

De son côté, le Directeur Général de l’OIM William Lassy Swing tente de redorer l’image de son institution en feignant son désaccord rapport à la radicalité dans de la politique migratoire optée par plusieurs pays membres de l’Union Européenne.

De toute façon, il s’adresse à quelques ONG pouvant le critiquer, sinon les dirigeants africains ont déjà cautionné toutes les actions, qu’elles soient déjà faites, en cours ou à venir.

Issa Santara

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