Déjà deux cadres démissionnent La Banque pour le commerce et l’industrie (Bci-Mali) passe aujourd’hui un sale temps depuis la nomination de Mme Haïdara Zeynabou Kouréchy comme directrice générale par intérim. Déjà, deux cadres de la Banque ont rendu leur tablier. Il s’agit de Mme Koïta Aïchata Diallo dite “Atito” et Boubacar Garba Tapo. Selon nos informations, d’autres démissions sont en vue. C’est dire que la Bci-Mali risque de fermer ses portes si des mesures énergiques ne viennent pas redresser urgemment la situation.
Rien ne va plus à la Banque pour le commerce et l’industrie (Bci-Mali) depuis le limogeage du désormais ex-directeur général, Sékou Mamadou Barry, lors du dernier Conseil d’Administration du Groupe Bci, le 20 décembre 2017, à Nouakchott, en Mauritanie. Ainsi, Mme Haïdara Zeynabou Kouréchy a été désignée directrice générale par intérim.
Malheureusement, cette dame est réputée être l’une des protégés de l’ex-patron, Sékou Barry, plus connu sous le nom de “Monsieur 10%” dans les milieux d’affaires. En d’autres termes, elle serait impliquée dans toutes les sales affaires quand “Monsieur 10%” fut son chef. Par conséquent, beaucoup de cadres de la Banque estiment que Mme Haïdara ne méritait pas ce poste.
Voilà pourquoi une bonne partie du personnel de la Bci-Mali est contre la nomination de Mme Haïdara à ce poste de responsabilité et cette affaire est en train de polluer l’atmosphère au niveau de cette institution bancaire.
Une semaine seulement après la nomination de Mme Haïdara, c’est une dame qui a été la première personne à rendre sa démission. Il s’agit bien de Mme Koïta Aïchata Diallo, plus connue sous le sobriquet de “Atito”. Elle est fille de Oumar Diallo dit Birus, ex-garde du corps de l’ancien président de la République, le Général Moussa Traoré.
Selon nos informations, “Atito” a rendu le tablier parce qu’elle ne veut pas de Mme Haïdara comme directrice générale. Une façon pour elle d’exprimer son mécontentement, même si au niveau de la Banque certains murmurent qu’elle visait le fauteuil laissé par Sékou Barry, même si elle a été nommée à un autre poste très stratégique.
Aux dires de certains agents de la Bci-Mali, “Atito” est réputée être un très bon cadre, qui a fait ses preuves partout où elle est passée. C’est à la Banque internationale pour le Mali (Bim-sa) qu’elle a fait ses premiers pas.
Coup de tonnerre ! Un autre cadre a décidé lui aussi de quitter la Bci-Mali. Il s’agit de Boubacar Garba Tapo, directeur commercial. Cette démission est intervenue en début de semaine.
S’agissant de ces démissions, la directrice générale par intérim de la Bci-Mali n’a pas voulu se prononcer, nous ayant éconduit poliment, une fois de plus, pour nous demander de nous rabattre sur le service chargé de la Communication de la Banque. “Vous savez plus que moi que la Banque n’aime pas de bruit. Je suis obligée de mettre nos clients à l’abri. Et je suis mal placée pour vous répondre. Donc, je veux vous mettre en contact avec notre service Communication” dira-t-elle. Mais jusqu’à présent, silence radio. En d’autres termes, nous n’avons pas eu de réaction de la part de la Bci-Mali. On ne sait pas pourquoi.
En tout cas, au rythme où vont les choses, la filiale du Groupe Banque pour le commerce et l’industrie (Bci) risque de fermer boutique, tellement cette banque est confrontée à d’énormes problèmes à cause de la gestion peu orthodoxe imputée à l’ex-directeur général, Sékou Barry, en plus de plusieurs cas de malversations financières portant sur des sommes faramineuses.
Sans oublier l’affaire des jeunes opérateurs économiques évoluant dans le secteur des hydrocarbures, impliqués dans un scandale de crédits non remboursés. Dans cette affaire de crédits impayés qui défraye actuellement la chronique dans les milieux d’affaires, on cite les noms de Mama Lah (patron de Lah et Fils) N’Fa Lah (Pdg de Pétro Gio) et Samba Djigué (Pdg de Kajel Prétoleum). Dans les jours à venir, d’autres scandales risquent d’être étalés au grand jour au niveau de cette banque.